Primavera De FilippiSociologie et sciences du droit
Centre d'études et de recherches de sciences administratives, CNRS / Université Paris II Panthéon-Assas
Primavera De Filippi est chargée de recherche CNRS au Centre d'études et de recherches de sciences administratives et chercheuse associée auBerkman-Klein Center à l’Université de Harvard, où elle analyse les implications juridiques, sociales et politiques des nouvelles technologies numériques. Sa recherche se concentre notamment sur les enjeux juridiques soulevés par la blockchain et les cryptomonnaies (telles que Bitcoin, Ethereum, etc.) et sur la manière dont ces technologies peuvent être utilisées afin d’élaborer des nouveaux modes de gouvernance distribuées pour encourager la collaboration et la prise de décision participative.
Primavera a effectué ses études en économie à l’Université Bocconi de Milan, suivies d’un master en droit des nouvelles technologies à l’université de Queen Mary à Londres. Elle a obtenu son doctorat en droit à l’Institut Universitaire Européen de Florence, en partenariat avec l’université de Berkeley en Californie.
Primavera était l’un des membres fondateurs du comité international sur la technologie blockchain au sein du Forum Économique Mondial ; elle est aussi fondatrice et actuelle coordinatrice de la coalition sur les technologies blockchain au sein de du Forum International sur la Gouvernance d’Internet (IGF) des Nations Unies. Primavera est auteur du livre Blockchain and the Law publié en 2018 par Harvard University Press et du Que Sais-je Blockchain et Cryptomonnaies publié en 2018 par les éditions PUF.
BlockchainGov - In Blockchain We Trust(Less): The Future of Distributed Governance
BlockchainGov vise à éclairer les modalités de gouvernance existantes et à proposer de nouveaux modèles pour renforcer les relations de confiance avec les institutions existantes. Le projet se déroulera en trois étapes. Dans un premier temps, le projet étudiera la pertinence de la technologie blockchain comme instrument technologique de régulation, ainsi que la gouvernance de ces systèmes. L’étude des différents modèles de gouvernance permettra à l’équipe de recherche d’analyser en profondeur les limitations actuelles de cette technologie et, en particulier, les problématiques de gouvernance qui y sont associées, afin de proposer, dans un deuxième temps, des solutions pour augmenter la confiance dans la gouvernance, en y intégrant la technologie blockchain. Le dernier chapitre de la recherche, le plus ambitieux, prolongera ces réflexions afin de proposer des mécanismes de coordination pour résoudre les problèmes de gouvernance globale, incluant aussi bien les acteurs étatiques que la société civile et les acteurs privés, sans y intégrer une coordination centralisée.
Mots clefs:
Blockchain, confiance, gouvernance des communs, gouvernance globale, théorie du droit