Les jeunesses françaises contemporaines. Un état de l’art et des questions de recherche

Le rapport produit propose une synthèse d’un ensemble de travaux produits en sciences humaines et sociales. Il ambitionne d’offrir une vue d’ensemble, interreliée et multidisciplinaire des connaissances portant sur la jeunesse française contemporaine. Il cherche à rassembler des savoirs solides et stabilisés, l’éclairage de la recherche permettant d’atténuer certains effets de loupe médiatique, lesquels finissent par donner une vision tronquée, voire faussée de la réalité. Les travaux sont si riches en la matière que ce rapport ne peut nullement prétendre à l’exhaustivité. Il fait au contraire le choix de mettre l’accent sur certaines thématiques et problématiques en relation avec le contexte politique ayant conduit à confier la mission de sa réalisation au CNRS. Dans le même temps, il mobilise autant que possible la comparaison internationale. Cette dernière permet de déconstruire les évidences nationales et de mieux comprendre, en l’objectivant, une situation nationale par contraste avec celle d’autres pays.

Ce faisant, ce rapport met en évidence des questions de recherche émergentes et des lacunes, y compris en termes de dispositifs d’enquête ou de valorisation des connaissances acquises auprès des différents acteurs jusqu’aux politiques à l’échelle nationale ou locale, avec l’objectif à terme de permettre d’orienter la politique scientifique de l’enseignement supérieur et de la recherche.

Cet état de l’art offre une image assez négative de la situation de la jeunesse française contemporaine. Il montre que la jeunesse est en effet négativement impactée par un certain nombre de transformations, par les crises que nous avons traversées et traversons, et qu’elle est structurellement placée dans une situation défavorable par rapport aux grands domaines de la vie sociale (travail, logement, niveau de vie), avec des conséquences majeures en termes de santé mentale. Comme dans d’autres domaines, les travaux de recherche mettent davantage l’accent sur la jeunesse qui souffre et peine à s’insérer, plutôt que sur la jeunesse qui va bien, qui n’apparaît bien souvent qu’en creux.

Ce travail d’état de l’art s’appuie en grande partie sur les contributions d’une trentaine de spécialistes, avec lesquels ont été réalisés des entretiens, et qui pour beaucoup ont transmis des contributions écrites que nous avons intégrées et tissées entre elles.

Qu’elles et ils soient ici remerciés chaleureusement pour leur précieuse participation.