Generation What? Une sociologue du CNRS dresse un portrait de la jeunesse française
C’est « un miroir reflétant les craintes, les dysfonctionnements et les blocages sur lesquels buttent la socialisation et l’intégration des jeunes générations dans la France d’aujourd’hui », selon les mots d’Anne Muxel, sociologue du CNRS au Centre de Recherches Politiques de Sciences Po (Cevipof, UMR7048, CNRS / Sciences Po). Elle présente aujourd’hui les résultats du volet français d’une vaste enquête sur les jeunes Européens (18 à 34 ans)*. En 150 questions posées par le biais d’un questionnaire interactif sur le web, Generation What? a interrogé leur vie personnelle, leur rapport à l’école et à l’emploi, leurs valeurs en matière de politique et de citoyenneté, leurs visions de l’avenir de la société et de l’Europe. Anne Muxel a analysé les réponses d’un échantillon représentatif, de plus de 20 000 jeunes Français, et les a comparées à celles d’une précédente enquête (Génération quoi ?) menée en 2013. Generation What? est une initiative des sociétés Upian et Yami 2, coproduite en France avec France Télévisions.
* Quelques chiffres :
81 % des jeunes Français (+ 4 points depuis 2013) reconnaissent que dans la vie on ne peut pas s’en sortir sans solidarité. Mais 63 % (- 4 points depuis 2013) se rallient à la proposition quand on veut on peut.
73 % considèrent que la société ne leur donne pas les moyens de montrer ce dont ils sont réellement capables.
En tête de leurs préoccupations : l’environnement et le souci de l’écologie (52 %, + 19 points depuis 2013), l’accès à l’emploi (45 %, en recul d’une place) et le système éducatif (37 %, + 8 points).
65 % (+ 12 points depuis 2013) évoquent la possibilité d’être heureux au jour le jour même sans travail et sans famille.
87 % n’ont pas confiance dans la politique et ils sont autant à ne pas faire confiance aux médias.
Lire l’interview d’Anne Muxel dans CNRS le Journal
Voir le site de Generation What? pour la France
Consulter la synthèse du rapport d’Anne Muxel