La génétique apporte un éclairage nouveau sur les premiers peuplements modernes en Europe
La dispersion de l’homme moderne hors d'Afrique est un sujet encore très débattu. Les informations génétiques anciennes sont rares et la dynamique de peuplement des premiers hommes modernes en Europe est presque inconnue. L’hypothèse scientifique la plus répandue, basée sur les données génétiques actuelles, semblait indiquer une première dispersion hors d’Afrique vers l’Asie avant une colonisation plus tardive de l'Europe. Dans une étude publiée dans Current Biology, une équipe internationale composée de chercheurs du CNRS apporte les preuves d’une seule dispersion rapide de tous les non-Africains il y a environ 50.000 ans, non seulement à travers l'Asie, mais aussi en Europe. En outre, les analyses ADN d'anciens chasseurs-cueilleurs couvrant près de 35.000 ans de la préhistoire européenne ont également mis en évidence un changement brutal de population durant la fin de la dernière période glaciaire, il y a environ 14.500 ans.