Enfants des bidonvilles
Des violences policières au mal-logement, les banlieues populaires semblent frappées d’une malédiction que rien ne peut enrayer. Mais est-ce vraiment le cas ? Comment, au fond, se reproduisent les inégalités sociales et urbaines ?
Enquête dans le passé oublié de nombreuses villes françaises, ce livre raconte l’histoire des enfants des bidonvilles de l’après-guerre, qui comptaient en 1966 près de 75 000 habitant·es. À Nanterre, à Champigny-sur-Marne et ailleurs, Algérien·nes, Marocain·es, Tunisien·nes et Portugais·es, ces enfants ont grandi dans des baraques puis dans des cités de transit marquées par la précarité et l’exclusion.
Aujourd’hui adultes, ils témoignent de ce qu’ont été leurs vies avant et après la destruction des bidonvilles. Loin des préjugés, leurs trajectoires montrent que l’inéluctable ne l’est pas toujours et que si les effets structurels du racisme ou de la pauvreté sont écrasants, les mobilisations des familles et auprès des familles permettent parfois d’enrayer la reproduction des inégalités.
Réunissant des récits inédits, des archives et des observations ethnographiques, Enfants des bidonvilles s’adresse à un public curieux des sciences sociales et de cette histoire, aux multiples ramifications contemporaines.
À propos de l'autrice
Margot Delon est sociologue au Centre Nantais de sociologie (CENS), et chercheuse résidente à l’École Française de Rome. Ses travaux portent sur la fabrique des inégalités, saisie à travers différents objets (le logement, les migrations, les socialisations, la mémoire…).