CNRS Sciences humaines & sociales - La Lettre

Le mois d’octobre s’achève pour CNRS Sciences humaines & sociales sur une série d’événements qui ont rassemblé, depuis le début de la rentrée académique , des collègues autour de réalisations, travaux, dispositifs de recherche qui sont autant d’enjeux de politique scientifique. Ces événements constituent des temps d’interaction indispensables à même de garantir un partage et une coordination autour des positionnements stratégiques de l’institut entre celui-ci, les chercheuses et chercheurs, les ingénieures et les personnels d’accompagnement de la recherche, les laboratoires et les réseaux. 

Au moment où se clôt l’année académique 2023-2024, CNRS Sciences humaines & sociales souhaite mettre en lumière l’idée de sciences partagées à travers quelques enjeux et réalisations liés à celle-ci. C’est en tant que méthode que les sciences partagées (shared sciences) font partie du positionnement stratégique de l’institut. En effet, les sciences participatives, les sciences avec ou pour la société constituent des démarches particulièrement valorisées dans la recherche contemporaine, tout en suscitant de vifs questionnements méthodologiques.

Depuis 2021, nous avons souvent fait de cet éditorial un espace pour présenter la politique scientifique de CNRS Sciences humaines & sociales et ses différents enjeux. Dans la continuité de cette initiative, le présent éditorial souhaite mettre la focale sur la place occupée dans notre politique d’institut par les personnels de soutien et d’accompagnement à la recherche.

D’une année, l’autre. L’année 2023 a vu la publication du rapport Hcéres sur le CNRS. Présenté par l’Hcéres lors d’une conférence de presse le 20 novembre 2023, issu des travaux d’un jury constitué de seize experts, présidé par Martin Vetterli, il a formulé douze recommandations à l’intention du CNRS sur lesquelles l’organisme reviendra dans les mois à venir. Commenté par Antoine Petit dans une Lettre d’observations, ce rapport a été l’occasion d’une contribution de l’institut des sciences humaines et sociales aux réponses apportées par le CNRS dans son ensemble, ainsi que d’un travail plus spécifique relatif à la méthode à mettre en œuvre pour apprécier les publications scientifiques des chercheurs et chercheuses du CNRS, travail présenté dans l’éditorial de la Lettre de l’InSHS il y a un an.

Les 25 et 26 septembre dernier, Huma-Num fêtait ses dix ans au campus Condorcet. Si l’infrastructure de recherche (IR*) pour les humanités numériques est un dispositif encore jeune, ces deux journées ont permis de mesurer le chemin parcouru en seulement une décennie pour cette infrastructure devenue un outil et une ressource incontournables pour l’ensemble des sciences humaines et sociales de l’enseignement supérieur et de la recherche français et, à de nombreux égards, une référence à l’échelle européenne.

L’Institut des sciences humaines et sociales (InSHS) du CNRS a consacré, ces deux dernières années académiques (2021-2022, 2022-2023), plusieurs éditoriaux à la présentation de certains enjeux de politique scientifique et de mise en œuvre de celle-ci. Le présent éditorial a pour vocation de décrire la manière dont la politique scientifique de l’InSHS se déploie de manière concrète.

Le CNRS met en œuvre une politique scientifique ambitieuse sur le plan de la science ouverte. Cette politique s’inscrit dans le Plan national pour la science ouverte annoncé par Frédérique Vidal, ancienne ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en 2018. Ce plan est articulé autour du principe selon lequel les publications et les données issues de recherche financées par des fonds publics devraient être librement accessibles.

Comme l’évoquait Fabrice Boudjaaba dans l’éditorial de la Lettre de l’InSHS de mars 2023, la « recherche financée » ou la recherche sur projet constitue, depuis une vingtaine d’années, une modalité de financement de la recherche publique qui structure en large part les recherches conduites au sein des unités mixtes de recherche (UMR).

La « recherche financée » ou la recherche sur projet constitue, depuis une vingtaine d’années, une modalité de financement de la recherche publique qui structure en large part les recherches conduites au sein des unités mixtes de recherche (UMR). Elle représente dorénavant souvent la plus grosse partie des ressources des laboratoires.

Ce mois-ci, le CNRS a remis au Haut Conseil de l'évaluation de la recherche et de l'enseignement supérieur (HCERES) un rapport d’évaluation, fondé sur une adaptation du Référentiel d’évaluation des organismes de recherche établi par l’HCERES, réalisée par la présidence du CNRS et celle du HCERES.

Les infrastructures de recherche (IR) ont acquis au cours de la décennie écoulée une importance grandissante dans l’accompagnement des projets de recherche et l’évolution des pratiques de recherches des différentes communautés. Chaque discipline s’est appropriée, selon ses besoins et à des rythmes divers, les différents outils mis à sa disposition par ces infrastructures.

Il y a un an, j’évoquais dans l’éditorial de la Lettre de l’InSHS une rentrée qui retrouvait des airs de « normalité » — des étudiants sur les campus, des bibliothèques ouvertes, des laboratoires qui bruissent des échanges entre collègues, des missions à l’étranger. Concernant la dimension internationale de la recherche, l’année écoulée a plutôt confirmé cette dynamique.

Cet éditorial de fin d’année académique est l’occasion de reprendre le travail de présentation et de réflexion sur certains traits saillants, propres ou partagés, de la communauté des sciences humaines et sociales. Ce travail a été initié à l’occasion de l’éditorial de la Lettre de l’InSHS publiée en janvier 2022. Celui-ci s’était concentré sur le nombre et la nature des structures de recherche co-pilotées par l’Institut des sciences humaines et sociales du CNRS.

Cartographier la connaissance scientifique, structurer les flux massifs des données du web et prioriser des urgences, évaluer la robustesse d’une entreprise, reconstituer des scènes, des décors, des architectures, inventer des jeux pédagogiques, prévoir la logistique urbaine et l’adapter pour faire face au réchauffement climatique, accéder à des données environnementales, mesurer l’expression du bien-être, créer des dispositifs de sauvegarde et de valorisation numérique du patrimoine, restituer le geste graphique, une acoustique d’autrefois, numériser des textes écrits dans des langues non latines… En 2013, Patrice Bourdelais, désireux de mettre en évidence la richesse et le potentiel de la valorisation en sciences humaines et sociales et leur capacité à opérer un transfert de connaissances et d’innovations vers la société, lançait le premier salon Innovatives SHS. Depuis, trois autres salons se sont succédés, en 2015, 2017, 2019, avant la présente édition.

Les programmes d’investissement d’avenir (PIA) sont devenus en France, depuis une décennie, un des modes de financement public et de transformation majeur du paysage de la recherche. Les Idex, Labex et autres EUR sont ainsi devenus des acronymes familiers. La quatrième vague de ces programmes de financement (PIA4) est actuellement en cours de réalisation. La deuxième série d’appels du PIA4 vient en effet de s’achever il y a quelques jours.

Le seuil de l’année 2022 a été franchi et je souhaite tout d’abord, au nom de toute l’équipe de l’Institut des sciences humaines et sociales du CNRS, vous adresser mes meilleurs vœux de santé, de curiosité, de créativité et de collaborations fructueuses au sein de notre communauté de recherche.

L’Institut des sciences humaines et sociales du CNRS a de multiples partenaires au sein de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche (ESR) français : les universités d’abord, mais aussi les grandes écoles et les organismes de recherche et, au-delà, d’autres types d’établissements, ou encore des ministères, en particulier le ministère de la Culture.

Lorsque François-Joseph Ruggiu a pris la direction de l’institut des  sciences humaines et sociales, il a évoqué — dans son premier éditorial de la Lettre signé comme directeur en juillet 2017 — la difficulté des successions et le caractère délicat des transitions. C’est donc prévenue du défi qui est désormais le mien que j’aborde cette rentrée académique 2021-2022.

La pause estivale s’approche pour la plupart d’entre nous alors que la crise sanitaire continue à sévir. Comme vous tous et toutes, j’espère qu'elle s’achèvera bientôt. Au-delà des remarquables efforts d’adaptation dont ont fait preuve depuis dix-huit mois les unités de recherche liées à l’InSHS du CNRS, les conséquences à long terme de cette crise sur nos collectifs de travail, sur les structures de l’enseignement supérieur et la recherche en France et à l’étranger, et, plus largement, sur nos sociétés doivent encore être évaluées.

En cette fin du mois de mai, nous espérons d’abord que les différentes étapes du déconfinement par lesquelles nous passons depuis le 3 mai vont nous permettre de renouer avec un rythme aussi normal que possible pour nos vies professionnelle et personnelle. Cela devrait être possible aux alentours des premières semaines de l’été.

Dans le précédent éditorial de la Lettre, nous avions évoqué la hausse substantielle du budget de l’Institut des sciences humaines et sociales du CNRS qui a franchi, pour la  première fois depuis 2010, la barre des 20 millions d’euros hors salaires. Un examen de l’évolution du nombre des personnels affectés à l’InSHS montre que les dernières années, si elles n’ont pas permis de compenser les pertes du début des années 2010, ont néanmoins vu une certaine stabilisation des effectifs de l’Institut.

Que 2021 soit une meilleure année que 2020 : chacun l’espère pour toutes et tous et pour le monde de l’enseignement supérieur et de la recherche. Les conséquences de la crise sanitaire, sur fond d’une crise environnementale globale, pèsent, en effet, sur les vies des individus et des établissements. Les laboratoires de sciences humaines et de sciences sociales du CNRS sont atteints en profondeur même s’ils ont su mettre en place au printemps et à l’automne derniers les actions indispensables pour la poursuite de leurs activités de recherche.

Les chercheuses et chercheurs en sciences humaines et sociales (SHS), confrontés à des événements qui marquent le cours de l’histoire d’un société, le sont inévitablement comme citoyen(ne)s et dans l’exercice de leur métier. Il peut paraître délicat, voire incongru, de s’intéresser aux implications de ces événements sur la recherche stricto sensu, au regard des conséquences qu’ils engendrent : morts en grand nombre, dissensus politiques, pauvreté et aggravation des inégalités sociales, économiques, éducatives, culturelles, en santé, etc.

La rentrée 2020 se fait décidément sous le signe de l’extraordinaire. Les effets durables de la crise sanitaire s’ajoutent à l’effervescence liée à la préparation de la loi pour la programmation de la recherche et aux conséquences de la hausse du nombre des étudiants, sensible en particulier dans les universités tournées vers les humanités et les sciences sociales.

Lettre n°67

Dans le contexte dramatique de la pandémie que nous traversons, la décision prise le 5 juin 2020 par la prestigieuse revue The Lancet de se rétracter à propos d’un article publié deux semaines auparavant a fait grand bruit dans le monde académique, et manifestement bien au-delà. S’il n’est certes pas inédit, cet épisode constitue néanmoins une illustration saisissante des défis posés à la recherche scientifique en ce qui concerne, entre autres, ce qui est communément appelé la réplicabilité de ses analyses.

À l’heure où ces lignes sont écrites ont commencé, partout en France, en Europe et au delà, les opérations visant à sortir d’un confinement rendu inévitable par la progression de l’épidémie de Covid19. L’administration du CNRS, à tous les échelons, de la direction générale aux délégations régionales en passant par les directions fonctionnelles et les Instituts, est pleinement mobilisée, depuis le début de la crise sanitaire, à la fois pour assurer la sécurité de tous les agents du CNRS et de tous les personnels des unités dont il est cotutelle, et pour garantir la continuité de nos activités de recherche.

Il n’y a de recherche scientifique que lorsque les conditions de son libre exercice sont assurées. Le CNRS entend faire respecter ce principe de liberté académique qui est affirmé par la législation française comme par le Code  de l'éducation (Article L123- 9) : « À l'égard des enseignants-chercheurs, des enseignants et des chercheurs, les universités et les établissements d'enseignement supérieur doivent assurer les moyens d'exercer leur activité d'enseignement et de recherche dans les conditions d'indépendance et de sérénité indispensables à la réflexion et à la création intellectuelle ».

Parallèlement à la mise en œuvre de sa politique scientifique et à l'appui qu'il apporte aux unités, l'InSHS du CNRS suit un vaste ensemble de chantiers transversaux qui sont majeurs pour l'Enseignement supérieur et la Recherche. La mutation des problématiques de l'Information Scientifique et Technique (IST) vers celles de la Science Ouverte (SO) en fait partie et il est peu de domaines dans lesquels les transformations soient aussi rapides et importantes pour la vie des chercheurs et des chercheuses ainsi que de tout le personnel des unités.

Tous ceux qui travaillent au CNRS ou qui gravitent dans son entourage savent que l’organisme, créé le 19 octobre 1939, fête cette année ses 80 ans. La célébration de cet anniversaire a été l’occasion de retracer l’histoire de l’organisme de recherche, qui est actuellement l’un des plus importants à l’échelle mondiale, de rappeler son importance dans la recherche française, et de rendre visible, à travers un grand nombre de publications et de manifestations, aussi bien en France qu’à l’étranger, l’attachement qu’il a su susciter chez les scientifiques et bien au delà du monde académique.

Alors que s’ouvre l’année académique 2019-2020 et que commencent à se préparer les campagnes de recrutement de l’année à venir, l’InSHS se réjouit que certaines de ses actions de long, voire de très long terme, trouvent ces jours-ci sinon leur accomplissement, du moins une première réalisation particulièrement appréciable.

En 2018, le PDG du CNRS Antoine Petit a annoncé qu’il souhaitait ouvrir une campagne de deux cents contrats doctoraux financés par le CNRS. L’InSHS a été très intéressé par cette stratégie car les sciences humaines et sociales sont l’un des domaines où le nombre de doctorant(e)s contractuel(le)s est le plus faible.

On s’accorde en général à désigner par méconduites scientifiques la trilogie des fraudes FFP (Fabrication, Falsification de données et Plagiat), complétée d’une large « zone grise », difficile à résumer ici, mais qui comprend par exemple des comportements critiquables relatifs aux publications ou encore des expertises faites en cachant des liens d’intérêt.

L’Institut des sciences humaines et sociales du CNRS organise en 2019 la quatrième édition du salon Innovatives SHS. Après Paris en 2013 et 2015, Marseille en 2017, Innovatives SHS se déroulera à Lille les 15 et 16 mai 2019. La qualité des projets retenus comme la liste sans cesse plus longue de nos partenaires et de nos soutiens, auxquels nous disons toute notre reconnaissance, témoignent de l’enracinement de ce salon dans le paysage de la recherche et de la valorisation en SHS.

L’année 2018 a été chargée pour l’Institut des sciences humaines et sociales du CNRS, avec, notamment, l’évaluation de la vague D du Haut Conseil de l'évaluation de la recherche et de 
l'enseignement supérieur (Hcéres). Elle représentait plus d’un tiers des unités que nous copilotons.

L’InSHS s’est investi tout au long de l’année 2018 dans la conception du colloque « Tous mesureurs, tous mesurés. La science au cœur de la société ». Celui-ci s’est récemment tenu au siège du CNRS (18 et 19 octobre 2018), s’inscrivant dans un contexte plus large, scientifique et diplomatique, celui de la réforme du Système international d’unités.

Au début de l’été 2018, le plan national pour la « science ouverte?» a été présenté par notre ministère de tutelle. Cette expression, apparue il y a quelques années, peut sembler être un pléonasme. En effet, les historiens nous ont montré que, depuis au moins quatre siècles, faire de la science, c’est écrire, lire, échanger, discuter, publier, dialoguer sous le regard des pairs et, souvent, de divers publics.

Au cours de l’année académique qui vient de s’écouler, l’évolution du paysage de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche (ESR) en France s’est poursuivie à un rythme soutenu, notamment avec un certain nombre de décisions sur l’avenir des sites Idex.

Les appels à projets européens déployés dans le cadre du programme H2020 font maintenant partie de l’horizon des chercheurs en SHS. Les grandes priorités de ce programme sont dans l’ensemble bien connues : excellence scientifique, primauté industrielle et défis sociétaux.

Il y a eu un temps où les mois de février et de mars, entre la préparation du budget en fin d’année et la gestion des concours de recrutement au printemps, marquaient un relatif ralentissement dans les activités de l’InSHS. Il n’en est rien cette année pour plusieurs raisons.

Le mois de janvier est traditionnellement la saison des vœux et c’est avec plaisir et chaleur que je vous adresse les miens, pour vous, pour tous celles et ceux qui vous sont chers et, bien sûr, pour les unités au sein desquelles vous travaillez.

Le renforcement des activités de recherche à dimension internationale est une priorité scientifique transversale du CNRS que l’InSHS, en lien avec la Direction de l'Europe de la Recherche et de la Coopération du CNRS (DERCI), décline à son échelle.

En sciences humaines et sociales, comme dans les autres sciences, la visibilité du CNRS dans le paysage de l’enseignement supérieur et de la recherche repose en grande partie sur les unités de recherche qu’il copilote avec ses partenaires sur les différents sites qui maillent le territoire national.

Les historiens le savent bien, les successions sont parfois difficiles et les périodes de transition sont toujours délicates. Les légistes médiévaux pensaient avoir trouvé la solution à ce problème dans un célèbre adage — « le mort saisit le vif » — qui a, d’ailleurs, inspiré à Pierre Bourdieu un de ses articles les plus éclairants sur la pensée historique.

Chères et chers collègues,

À l'heure où s’achève la troisième édition du salon Innovatives SHS, je souhaiterais revenir sur les grandes orientations de la politique scientifique de l'InSHS, dans lesquelles s'intègre ce dispositif de transferts sciences/sociétés.

Chères et chers collègues,

Pour les Sciences humaines et sociales, les prochains mois vont être marqués par deux actions majeures. Elles sont de nature très différente.

Le changement d’année civile est toujours un moment propice aux bilans et aux perspectives pour l’année qui s’ouvre. 2016 a été, en particulier, l’année de la visite du comité international d’évaluation du CNRS, en juillet. Elle avait été précédée d’une période de réflexion sur la politique de l’organisme et l’élaboration de nombreux documents de bilan et d’orientation.

Depuis quelques années, l’attractivité est devenue l’une des notions les plus utilisées pour penser les sites et les unités de recherche. Lors de la mise en place des programmes Erasmus Mundus devenus Erasmus Plus, la Communauté européenne s’est montrée sensible à cette question. Elle a offert aux étudiant.e.s non-européens, sur une base compétitive, des salaires afin d’attirer les meilleurs d’entre eux vers des programmes de formation européens (masters et doctorats).

En cette rentrée, nous pouvons nous réjouir de la qualité du recrutement des chercheurs réalisé au cours du printemps 2016. Outre l’excellence de leurs dossiers de recherche, leurs thématiques correspondent dans leur grande majorité aux priorités affichées par l’InSHS depuis plusieurs années : les études aréales, les recherches pluri et interdisciplinaires, les études sur le genre, la recherche formalisée, quantifiée, modélisée.

Depuis le début des années 2010, le CNRS mène une politique de partenariat renforcé avec les établissements d’enseignement supérieur et de recherche. Ce partenariat, dont le fondement est scientifique, s’incarne à un niveau stratégique dans la politique de site et à un niveau opérationnel dans les Unités Mixtes de Recherche (UMR).

Depuis quelques années, quelques expressions anglaises, dont l’équivalent français est encore souvent à inventer, sont de plus en plus présentes dans les textes académiques. Qu’il s’agisse de crowdsourcing, de Community based research ou de Community services, ces termes désignent des pratiques de recherche collaboratives qui ont pris corps principalement en Amérique du Nord.

Depuis son arrivée en 2010, l’équipe de direction de l’InSHS, en accord avec la politique générale du CNRS, a remodelé ses actions afin qu’elles rompent avec les logiques de la période précédente qui s’était caractérisée par une fermeture de l’organisme sur lui-même, préjudiciable à la dynamique d’ensemble de la recherche française.

À l’aube d’une année nouvelle, il est coutume de s’interroger sur les grands chantiers qui l’animeront. En 2016, peu auront autant d’importance pour l’enseignement supérieur et la recherche en France que la question de la politique de site.

Pour la deuxième fois cette année, le terrorisme a frappé la France. Ciblé en janvier dernier, il s’est transformé le 13 novembre en terrorisme de masse, celui qui doit susciter la terreur la plus large et déstabiliser nos manières de vivre et de penser.

Avec les derniers résultats de l’ERC, la question récurrente sur les causes de la très faible participation des SHS françaises redevient d’actualité. Pour les starting grants, seuls 38 collègues des universités, grands établissements et organismes de recherche ont déposé un projet.

Les recrutements 2015 des chercheurs au CNRS sont aujourd’hui en grande partie effectués si bien qu’il est désormais possible d’analyser la répartition des profils thématiques de leurs recherches. Les premiers constats permettent de confirmer que, cette année encore, les collègues recrutés travaillent sur des domaines qui sont moins présents à l’université et dans les grands établissements qu’au CNRS.

L’interdisciplinarité est, avec l’international, une priorité majeure du CNRS. Et même si les interactions entre sciences — telles celles, en plein essor, entre chimie et biologie, ou entre mathématiques et informatique — sont nombreuses et fécondes, l’interdisciplinarité concerne désormais aussi les relations entre SHS et autres sciences.

La deuxième édition du salon de la valorisation en sciences humaines et sociales, Innovatives SHS, se déroulera les 16 et 17 juin prochains, dans les locaux du Centre des Congrès de la Villette, à la Cité des Sciences et de l'industrie de Paris.

L’année passée a vu les différents projets du Programme Investissements d’Avenir - PIA (Labex, Equipex et Idex) atteindre une pleine vitesse et efficacité dans la dynamisation des programmes de recherche et l’organisation des sites Idex.

Cette année, le CNRS propose 89 concours de chercheurs en SHS, ce qui correspond à environ 30% de l'ensemble des concours chercheurs ouverts par l'organisme. Cette forte proportion résulte à la fois du nombre élevé de départs à la retraite dans nos disciplines et de la volonté exprimée maintes fois par le Président Alain Fuchs de donner toute leur place aux SHS dans la recherche menée au CNRS.

Depuis 2010, la direction de l'Institut des Sciences Humaines et Sociales du CNRS a résolument affiché le soutien aux aires culturelles comme un des axes prioritaires de sa politique scientifique au même titre que le genre, les méthodes quantitatives ou encore le numérique.

La direction de l'InSHS prend ses quartiers d'été et vous souhaite de belles vacances et un repos mérité.

L'Institut des Sciences Humaines et Sociales a souhaité, depuis 2010, mettre en place une série de priorités scientifiques destinées à orienter ses actions et ses investissements sur plusieurs années. Certaines sont thématiques, comme sur la santé, le travail ou le genre, alors que d'autres sont transversales. Ces dernières s'inscrivent aujourd'hui dans des dispositifs multiples qu'il n'est sans doute pas inutile de rappeler.

L'Information scientifique et technique (IST), au premier rang des préoccupations des responsables politiques et scientifiques, présente une des évolutions les plus intéressantes du paysage de l'enseignement supérieur et de la recherche dans les dernières années.

Je souhaite tout d'abord vous présenter mes meilleurs voeux pour cette année 2014, à vous et à vos proches ainsi qu'à nos institutions communes qui nous offrent les possibilités de développer nos recherches.

Dans le contexte budgétaire français des prochaines années, en dépit de la protection dont le budget de la recherche dans son ensemble bénéficie, l'obtention par les équipes de projets européens, qu'il s'agisse d'actions Marie Curie, des programmes KET (Key Enabling Technologies) ou des défis sociétaux, constituera une obligation forte.

Parmi les priorités de l'InSHS figurent au premier rang l'internationalisation de nos disciplines et le développement des activités de recherche à l'étranger. Les échanges et contacts internationaux sont essentiels pour le rayonnement et la diffusion des résultats des chercheurs et enseignants-chercheurs français dont l'expertise est reconnue à l'échelle internationale. Ils sont également décisifs dans le processus d'acquisition de nouveaux référentiels théoriques ou dans les apprentissages méthodologiques.

La direction de l'InSHS prend ses quartiers d'été et vous souhaite de belles vacances et un repos mérité.

Le premier salon de la valorisation en sciences humaines et sociales s'est déroulé les 16 et 17 mai 2013. Près de quatre-vingts exposants ont pu ainsi présenter à la communauté des universitaires et chercheurs, mais aussi à un public plus large, leurs réalisations. Plus de huit cents personnes ont été présentes chaque jour sur ce salon et ont assisté à son programme de rencontres et de tables rondes. Plusieurs entreprises sont venues, à la recherche d'idées de développement et de produits nouveaux.

Le premier salon de la valorisation en sciences humaines et sociales se tiendra à Paris les 16 et 17 mai 2013. Le projet avait été lancé dès l'été 2010 par la direction de l'InSHS et il a été rejoint par une série de partenaires, au premier rang desquels l'Alliance Athéna. Son aboutissement témoigne de la prise de conscience de l'ensemble de la communauté des sciences humaines et sociales de la nécessité de s'interroger sur le transfert des connaissances de la recherche fondamentale, dont la pratique demeure l'activité essentielle des chercheurs et des ingénieurs et techniciens de l'InSHS, vers la société.

Je vous souhaite tout d'abord une excellence année 2013, sur le plan personnel mais aussi pour nos recherches et les institutions que nous partageons et faisons vivre. Cette année, le budget du CNRS a été préservé si bien que nous avons pu, au prix de quelques choix douloureux, à la fois rembourser la Commission européenne des trop-perçus par les laboratoires au cours du sixième PCRD et augmenter de près de 9% en moyenne le FEI (Fonctionnement Equipement Investissement) des unités.

Pour la deuxième année consécutive, les départs à la retraite de chercheurs de l'InSHS seront entièrement compensés par les recrutements. Il ne s'agit pas pour autant de remplacements à l'identique car les situations des différentes disciplines et thématiques de recherche s'avèrent contrastée.

Depuis plusieurs mois, la direction de l’InSHS travaille sur l’identification des plus-values du CNRS dans le système français de recherche en sciences humaines et sociales. Ces plus-values sont nombreuses et relèvent de domaines variés.

Athéna, l’alliance nationale des sciences humaines et sociales vient de fêter son deuxième anniversaire (site internet : www.allianceathena.fr). Lieu de coordination majeur entre les différents acteurs du domaine : universités, grandes écoles, CNRS et INED, il a permis d’organiser des groupes de travail sur des thématiques sensibles pour nos disciplines.

Les activités et les financements de l’InSHS sont essentiellement consacrés à développer les recherches fondamentales au sein des unités qui lui sont rattachées. La production et la publication de résultats originaux de recherche demeurent, en effet, sa priorité en toutes circonstances. Mais l’Institut souhaite parallèlement encourager les transferts des connaissances ainsi créées vers la société, comme le font les autres grands organismes de recherche, à l’incitation des autorités publiques, qui en ont fait une dimension stratégique pour les SHS, comme pour les autres sciences.

Les résultats des appels d’offres réalisés en deux vagues dans le cadre des investissements d’avenir sont aujourd’hui connus et permettent un premier bilan global. La remarquable mobilisation des communautés de SHS afin de présenter des projets innovants et de qualité a été couronnée de succès.

En ce début d’année, permettez-moi tout d’abord de vous adresser mes meilleurs vœux afin que nos unités mixtes (ou propres) puissent conduire leurs activités de recherche au mieux, les internationaliser davantage encore et développer des collaborations fructueuses entre disciplines.

En 2011 comme en 2010, après l’expression de certaines réticences initiales, la communauté scientifique s’est fortement mobilisée et a porté le projet des Investissements d’avenir. Nous souhaitons faire ici un point rapide sur le poids des sciences humaines et sociales dans ce dispositif important, susceptible d’influer fortement sur le devenir et la polarisation de la recherche.

L'année 2011 marque une étape dans la politique de recherche de l’Union européenne. Le 7e PCRD, le programme cadre de recherche (2007-2013), entre dans sa dernière phase et les réponses à la dernière campagne d’appels à proposition devront être déposées début 2012.

A la veille de la période estivale, et après plus d’un an passé à la direction de l’INSHS, il est opportun d’établir un premier bilan et de tracer les grandes lignes d’action qui caractériseront l’année universitaire prochaine.

Parmi les grandes évolutions qu’a connu ces derniers mois le paysage de la recherche, la création de l’Alliance Athéna, en sciences humaines et sociales, est l’une des plus emblématiques. En effet, la création de cette Alliance en juin 2010 vient compléter le dispositif national des Alliances thématiques.

Au sein d’un paysage académique et scientifique en constante évolution, l’Institut des sciences humaines et sociales a continué dans les derniers mois à préciser et développer les grandes lignes de sa politique scientifique. Elles forment aujourd’hui un ensemble cohérent qui guide l’action quotidienne de toute l’équipe qui m’entoure.