Agrigenre, le genre dans les mondes agricoles
#Un carnet à la Une
Agrigenre, le genre dans les mondes agricoles est le carnet de recherche de Valéry Rasplus, sociologue de l'environnement et du genre, dont les recherches visent à explorer les pratiques et les choix mis en œuvre au sein des exploitations et des fermes agricoles, tout en prenant appui sur la question des rapports de genre.
Il interroge notamment le choix des machines et des outils en analysant le rapport à la technique en fonction du genre, et propose de nombreux résultats d’enquêtes qui interrogent la division spatiale et genrée du travail agricole selon différents angles.
Que recouvre comme réalités le terme agricultrice, par rapport à agriculteur, quelles conceptions du métier et quelles tâches accompagnent le texte ? Comment les agriculteurs et les agricultrices ont-ils vécu, et vivent-ils encore, la crise sanitaire de la covid-19, à la fois sur un plan personnel mais aussi sur celui des pratiques de l’exploitation agricole ? Comment les genres sont-ils représentés dans le monde des jouets associés à l’agriculture ? Les enquêtes et retours de terrain rendent également compte du quotidien de moniales cisterciennes qui ont développé une activité en permaculture, de la place des femmes dans l’agriculture en Pays basque Nord et de leur rôle en tant que représentantes syndicales dans le milieu agricole français.
Le carnet propose, en outre, des recensions d’ouvrages sur les pratiques permaculturelles, sur la production de vins bio et la biodynamie, et présente des podcasts comme « Filles de Vignes », qui met en lumière les clichés sur les femmes dans le monde du vin, réputé comme masculin, et aborde des problématiques telles que le harcèlement, la violence et la discrimination, mais aussi l’écoféminisme ou la polyculture.
Ouvert aux contributions extérieures, avec par exemple cet état des lieux des enjeux alliant genre, agriculture familiale et changements climatiques au Mali, il permet de comprendre la question du genre dans le monde agricole tant au niveau des stratégies individuelles et collectives d’agriculteurs et agricultrices qu’au niveau des logiques sociales qui les sous-tendent.
Sophie Guillot