Par-delà la traduction : l’exemple des unités à l'étranger

Lettre de l'InSHS International

ZOOM SUR…

De par leurs implantations au sein d’aires géographiques et culturelles variées, les unités à l’étranger se voient toutes conviées à considérer les différentes dimensions que recouvre la traduction. Si traduire un texte d’une langue vers une autre compose l’une des modalités de l’internationalisation des débats scientifiques, les contributions issues de quelques-unes de nos unités à l’étranger soulignent que la traduction conduit la réflexion bien au-delà d’une simple mise en partage. S’interroger à la fois sur la nature de son incidence épistémologique, sur le contexte de réception (notamment en termes de rapports de domination) ou sur les modalités de préservation d’un patrimoine linguistique compose l’espace intellectuel de ces unités mobilisées par l’acte de traduire.

Traduire les SHS de/vers l’arabe. Expériences et initiatives de l’Institut français du Proche-Orient et du Centre Jacques Berque

Chargée de recherche au CNRS, Anouk Cohen dirige le Centre Jacques Berque (CJB, UAR3136, CNRS / MEAE, Maroc). Le livre, ses producteurs et ses usagers sont au centre de ses recherches, principalement menées au Maroc, à la croisée d’une anthropologie des savoirs et d’une anthropologie du religieux. Chargée de recherche au CNRS, Pauline Koetschet est directrice du Département des Études Arabes, Médiévales et Modernes (DÉAMM) au sein de l’Institut français du Proche-Orient (Ifpo, UAR3135, CNRS / MEAE, Liban).  Philosophe, spécialiste de textes grecs antiques et arabes médiévaux, elle s’intéresse notamment à la réception philosophique de Galien (iie siècle) chez les auteurs arabes médiévaux. Elle est co-responsable du projet ANR GAIA - Galen in Arabic. More than a translation.

L’Institut français du Proche-Orient partage avec le Centre Jacques Berque  le constat d’une demande forte de traductions en sciences humaines non seulement vers l’arabe, mais aussi de l’arabe. C’est même l’une des conditions d’une véritable internationalisation de la recherche. À partir de leurs expériences singulières en lien avec leur inscription géographique et les moyens dont ils disposent, l’Ifpo et le CJB s’attachent ainsi à promouvoir une politique scientifique active, alliant la traduction vers l’arabe d’ouvrages, la publication en arabe ou en version bilingue des recherches, et la réflexion sur le passage entre les langues. Ainsi, les Presses de l’Ifpo sont engagées dans une politique éditoriale favorisant, dès que possible, la publication d’une partie de ses ouvrages à la fois en arabe et dans une langue européenne. Les derniers numéros de la collection Cahiers de l’Ifpo sont, par exemple, parus à la fois en arabe et en français — ou contenaient des articles écrits dans les deux langues. De même, le conseil scientifique et éditorial du CJB récemment constitué et composé d’anthropologues, sociologues, historiennes, politistes est chargé d’établir une liste d’articles phares à traduire du français vers l’arabe et de l’arabe vers le français, selon des thématiques majeures en sciences humaines et sociales. Les deux premiers volumes de cette anthologie seront consacrés aux sciences sociales du religieux (I), et aux sciences sociales du politique (II).

Ces efforts de traduction s’inscrivent dans une réflexion épistémologique plus large sur l’acte de traduire lui-même. À l’Ifpo, Nibras Chehayed et Guillaume de Vaulx ont coordonné le travail d’une dizaine de traducteurs autour des entrées éthiques du Vocabulaire européen des philosophies, dirigé par Barbara Cassin (Le Seuil, 2004). Ce projet était pensé à la fois comme projet éditorial et projet de recherche, en engageant les traducteurs à poursuivre le geste de Barbara Cassin et à mettre au jour les enjeux recouverts par le passage de termes philosophiques d’une langue à l’autre. Il est aujourd’hui sous presse, et sera publié d’ici fin 2023.  S’inscrivant dans la même dynamique, le CJB accompagne des ateliers de réflexion sur le caractère ou plutôt l'incidence épistémologique de la traduction. L’équipe commencera par exemple par organiser une séance de travail autour de la traduction du Dictionnaire des faits religieux publié en 2010 et traduit en arabe en 2019. Jalal Hakmaoui, agrégé de traduction et formateur de plusieurs traducteurs ayant participé à cette entreprise, reviendra dans le cadre d’un atelier d’étude sur les discussions, les débats, les blocages suscités par la traduction de certains concepts ; blocages significatifs d’une certaine construction épistémologique des sciences sociales du religieux en arabe, au Maroc, qui sera placée au cœur de la réflexion.

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Ms 22668, Bibliothèque Nationale de Tunisie

Si ces projets s’inscrivent dans le champ de l’arabe contemporain, l’Ifpo est également engagé dans un projet de recherche portant sur la traduction de textes philosophiques grecs vers l’arabe à la période abbasside. Le projet ANR GAIA (Galen in Arabic. More than a translation) s’intéresse ainsi à l’épistémologie médicale en prenant comme point de départ la traduction des écrits méthodologiques de Galien. Notre approche se concentre sur le public cible de ces traductions : qu’est-ce qui motiva la réalisation de ces traductions ? Comment celles-ci furent-elles comprises et utilisées dans les débats intellectuels de l’époque ? Quels impacts ces débats eurent-ils sur la traduction et la réception des textes grecs ? Nous espérons ainsi parvenir à montrer comment opèrent les phénomènes de transmission à travers la traduction.

L’Ifpo comme le CJB ont la volonté de prolonger la réflexion sur la traduction auprès d’un public plus large. Ainsi, le CJB participera prochainement à une masterclass autour de la traduction, destinée aux professionnels du livre au Maroc. L’an dernier, l’Ifpo a organisé dans le cadre de la première édition du festival Beyrouth Livres une table ronde intitulée « Qu’est-ce que traduire ? », à laquelle étaient invités Barbara Cassin, Souleymane Bachir Diagne (auteur notamment de l’ouvrage De langue à langue, l’hospitalité de la traduction, Albin Michel, 2022), Farouk Mardam Bey qui fêtait les cinquante ans de la collection Sindbad qu’il dirige chez Actes Sud, ainsi que Saadia Agsous venue présenter le projet de traduction en sciences humaines Livres des deux rives. Les intervenants des deux événements ont accordé/accorderont une attention particulière aux sujets qui occupent les deux UMIFRE, à savoir la « géopolitique de la langue » : la traduction est-elle un dialogue entre les langues ou la domination d’une langue sur l’autre ? À quelles conditions la traduction crée-t-elle un espace qui soit un véritable lieu d'échange ? Traduire un concept du français vers l’arabe amène en effet à le repenser depuis la langue dans laquelle on veut le faire advenir et en tenant compte du contexte dans lequel cette langue est utilisée, s’élabore et se transforme. Ce qui inviterait possiblement à remettre en cause, voire à renverser, la domination d’une langue sur une autre de sorte que cette autre langue — à partir du terrain qui est le sien — soutienne une reconfiguration des cadres théoriques et des manières de voir, et implique au moins de les questionner à nouveaux frais.

La question de la traduction se pose au Liban comme au Maroc avec une acuité particulière, deux pays où l’arabe voisine fréquemment avec le français et bien entendu l’anglais.

Enjeux de la traduction pour le Centre d’études mexicaines et centroaméricaines

Maîtresse de conférence en science politique, Maya Collombon est directrice du Centre d'études mexicaines et centraméricaines (CEMCA – UMIFRE 16, composante de l’unité Amérique Latine, UAR3337, CNRS / MEAE / Université Paris Cité). Elle travaille actuellement sur les dynamiques autoritaires, notamment au Nicaragua et en Argentine, et coordonne le projet de recherche collectif CALOT, sur la loyauté forcée en régimes autoritaires, financé par l'Agence nationale de la recherche. Linguiste, directeur de recherche au CNRS, Enrique Palancar est co-responsable de l’axe De la description à la typologie au sein du CEMCA.

Le Centre d’études mexicaines et centroaméricaines est situé, comme son nom l'indique, au Mexique, avec une antenne à Guatemala city qui couvre sa zone complémentaire d'influence en Amérique centrale. Ainsi, les recherches et services du CEMCA en tant qu'unité se concentrent sur l'aire culturelle « mésoaméricaine », qui représente une zone avec l'un des taux les plus élevés de diversité linguistique de la planète. À titre d'exemple, au Mexique, le pays le plus plurilingue de la région, plus de deux cents langues amérindiennes sont parlées, appartenant à onze grandes familles linguistiques différentes. Cependant, ces langues étant parlées dans de petites communautés, essentiellement rurales et à faible niveau socio-économique, l'UNESCO estime que près de 90 % d'entre elles auront disparu d'ici la fin du xxie siècle. La grande majorité de ces langues n'ont pas de tradition écrite. Le processus de transmission d'une langue indigène des Amériques est donc principalement oral, mais nous savons que le patrimoine culturel peut également être transmis par écrit, et l'écriture est fondamentale, non seulement pour témoigner d'une culture, de sa cosmogonie et de sa façon de concevoir l'univers, mais aussi pour sa préservation. Dans ce contexte, et dans le but de contribuer à la préservation du riche patrimoine linguistique du Mexique par le biais d'actions de traduction, le CEMCA a, au cours de la dernière décennie, publié huit traductions du Petit Prince dans huit langues amérindiennes différentes (les deux dernières — le maya yucatèque et le teneek — ayant été publiées en 2022 en collaboration avec l’Institut national d'anthropologie et d'histoire – INAH, situé au Mexique). L’objectif de ces traductions a été, d'une part, de nourrir le bagage littéraire de ces communautés et, d'autre part, de transmettre l'esprit universaliste de ce chef-d'œuvre de la littérature française, écrit en 1943 par Antoine de Saint-Exupéry. En plus de cette collection, le CEMCA a également lancé, dès 2017, une action visant à renforcer le patrimoine culturel du Mexique et de l'Amérique centrale, à travers la publication des registres de contes et de mythologies autochtones écrits dans des langues indigènes et traduits en français et en espagnol. Il s'agit d'une nouvelle ligne de service qui découle du renforcement de l’axe de recherche en linguistique descriptive et documentaire poursuivie au CEMCA. Celle-ci donnera lieu à des traductions d'autres types de manifestations culturelles en langues indigènes, comme l'art verbal utilisé dans les rituels et les cérémonies propres à chaque communauté.

Les traductions entre la France et le Japon : un changement de paradigme

Thomas Garcin dirige l’Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise (Umifre 19), composante de l’unité Asie Orientale (UAR3331, CNRS / MEAE). Maître de conférences en études japonaises, il est un spécialiste de l’écrivain Mishima Yukio (1925-1970). Il s’intéresse à la littérature et à l’histoire intellectuelle du Japon d’après-guerre, ainsi qu’aux relations entre l’art et l’idéologie.

Le mercredi 13 septembre 2023, une grande cérémonie se déroula à l’Imperial Hotel de Tokyo en hommage à Oe Kenzaburô, dernier prix Nobel japonais de littérature (1994) né en 1935 et décédé le 3 mars 2023. Parmi les écrivains et intellectuels qui prirent la parole ce jour-là, nombreux furent ceux qui évoquèrent la France et l’héritage francophile d’Oe, ancien disciple de Watanabe Kazuo (1901-1975), célèbre traducteur de Rabelais. La place dévolue à l’Hexagone lors de cette célébration témoigne d’une réelle persistance de l’influence française dans les cercles littéraires et intellectuels de Tokyo. Mais il n’est sans doute pas anodin que ce soit précisément dans le cadre d’une cérémonie dédiée à un défunt.

Nous sommes loin, en effet, de l’âge d’or de l’influence culturelle française au Japon, celle qui toucha précisément la génération d’Oe Kenzaburô. Au lendemain de la défaite de 1945, la littérature française est massivement traduite et des écrivains comme Sartre ou Camus deviennent des références incontournables dans l’intelligentsia japonaise. Le cinéma de la nouvelle vague, le structuralisme et le post-structuralisme vont aussi jouer un rôle décisif dans la formation intellectuelle des Japonais nés après la guerre. Deleuze, Foucault ou Godard restent des références incontournables au Japon, mais leur influence décroît inévitablement, et aucun artiste ou écrivain francophone contemporain n’occupe aujourd’hui une place aussi éminente et prestigieuse que celle qu’ils eurent en leur temps. 

À l’inverse, la littérature japonaise suscite l’intérêt d’un nombre croissant de lecteurs francophones, portée depuis les années 1990 par des maisons d’édition comme Picquier ou Actes Sud. Dans un article paru en avril 2023 dans le magazine ZOOM Japon, Corinne Quentin, traductrice et ancienne directrice du bureau des copyrights français au Japon, évoque le chiffre de 1 400 titres traduits en français pour près de 400 auteurs japonais1 . Ces chiffres sont d’autant plus impressionnants que jusqu’au début des années 1980, la littérature japonaise était encore assez marginale en France, limitée à quelques titres et figures célèbres, notamment Tanizaki Jun’ichirô (1886-1965), Kawabata Yasunari (1899-1972) ou Mishima Yukio (1925-1970). Aujourd’hui, un écrivain au succès planétaire comme Murakami Haruki (né en 1949) n’est plus seul à occuper le devant de la scène littéraire japonaise en France. Depuis les années 2000, on constate une diversification du nombre de titres et d’auteurs, portée notamment par l’émergence de la littérature féminine. Des écrivaines comme Ogawa Yoko (née en 1962) ou Kawakami Mieko (née en 1976) occupent aujourd’hui les places autrefois acquises aux hommes de lettres.

Plus que la littérature, c’est toutefois le manga qui contribue à asseoir l’influence culturelle du Japon en France et explique que 18 % des titres traduits en France en 2022 l’aient été du japonais. Il représente, en effet, 90 % des traductions et environ 50 % des volumes de ventes dans le domaine de la bande dessinée. Si le japonais est aujourd’hui la seconde langue la plus traduite en France, certes loin derrière l’anglais (59 %), c’est donc très largement grâce au manga. Par contraste, le Japon achète relativement peu de droits de traduction sur le marché hexagonal2 . Selon Corinne Quentin, le français resterait certes la seconde langue la plus traduite au Japon. Mais les ouvrages traduits depuis le français ne représenteraient plus que 0,3 % de la production totale de livres au Japon3

Dans le secteur de la traduction, les trente dernières années ont ainsi été marquées par un rééquilibrage, puis une forme de renversement de la relation franco-japonaise. Longtemps favorable à la France, la balance des échanges culturels semble aujourd’hui pencher en faveur du Japon. On peut l’interpréter de façon positive. Pour Nozaki Kan, professeur de littérature française et traducteur, ce basculement inaugure ainsi une relation plus saine, un dialogue réellement réciproque, loin de l’idolâtrie qui plaçait, il y a encore une quarantaine d’années, les intellectuels et écrivains français sur un piédestal tandis que le public français ignorait presque tout du Japon et de sa production éditoriale4 .

À cet égard, on pourrait faire valoir qu’il reste encore du chemin à parcourir dans le domaine des sciences humaines et sociales : si le Japon s’intéresse toujours énormément aux travaux académiques des universitaires et intellectuels français, très peu de chercheurs japonais sont en revanche traduits en France. Il faut saluer, sur ce point, les initiatives récentes de quelques éditeurs, universitaires et traducteurs. Les Presses du réel, Les Belles Lettres ou CNRS Éditions ont ainsi fait connaître différents travaux d’envergure de grands intellectuels japonais, souvent eux-mêmes francophiles et tributaires des travaux de penseurs français, comme Maruyama Masao (1914-1996), Nakai Masakazu (1900-1952) ou Mita Munesuke (1937-2022)5 .

Il nous semble que c’est aussi le rôle des UMIFRE que de faire connaître ces initiatives et de soutenir toutes les entreprises qui, à travers la traduction, visent à favoriser la réciprocité des échanges intellectuels et artistiques. Depuis plusieurs années, l’Institut français de recherche sur le Japon a ainsi choisi de faire de la traduction l’un des piliers de son activité et de sa recherche. Plusieurs manifestations d’envergure se sont tenues sur le sujet, et la bibliothèque du centre accueille régulièrement des traducteurs japonais ou français qui viennent présenter leurs travaux les plus récents.

Ces rencontres entre les traducteurs et le grand public japonais nous semblent d’autant plus essentielles que la dynamique actuelle des échanges franco-japonais ne procède pas uniquement d’un mouvement de rééquilibrage des échanges culturels et intellectuels. Toutes langues confondues, le nombre de titres traduits est en baisse au Japon depuis maintenant plusieurs années. De 2004 à 2019, les traductions de nouveaux titres sont ainsi passées, hors littérature jeunesse, de 5 721 à 4 081, soit une baisse de près d’un tiers, alors même que le volume des titres publiés n’avait lui baissé, sur la même période, que de 3,6 %6 . Il faut espérer que l’intérêt continu que suscite le Japon en Occident puisse aussi stimuler, en retour, l’ouverture intellectuelle de l’archipel qui fut l’un des moteurs du dynamisme artistique et littéraire du Japon d’après-guerre.

  • 1Quentin C. 2023, Traduire pour se comprendre, ZOOM Japon, pp. 4-6.
  • 2Voir à ce sujet la synthèse du rapport « Les Chiffres de l’édition » du Syndicat national de l’édition, 2022-2023. https://fill-livrelecture.org/wp-content/uploads/2023/07/SNE_2023_Synthese_ChiffresEdition2022.pdf On pourra aussi se référer, sur ce point, à l’article de Frank Niedercorn paru dans Les Échos : Niedercorn F. 2021, « Le manga met l’édition française en ébullition », Les Échos. https://www.lesechos.fr/pme-regions/actualite-pme/le-manga-met-ledition-francaise-en-ebullition-1361422
  • 3Quentin C. 2021, Les échanges éditoriaux entre la France et le Japon : un mouvement de balancier, dans Sakai C. & Sawada N., Pour une autre littérature mondiale, la traduction franco-japonaise en perspective, Éditions Picquier, pp. 43-50.
  • 4Interview de Nozaki Kan par Corinne Quentin dans la revue Furansu (France), éditions Hakusuisha, avril 2010.
  • 5Lucken M. 2015, Nakai Masakazu, naissance de la théorie critique au Japon, Les presses du réel ; Masao M. 2018, Essai sur l’histoire de la pensée politique au Japon, traduit du japonais par Jacques Joly, Les Belles Lettres ; Masao M. 2021, Le Fascisme japonais (1931-1945), traduit du japonais par Morvan Perroncel, Les Belles Lettres,; Munesuke M. 2023, L’enfer du regard, traduit du japonais par Claire Akiko-Brisset & Yatabe Kazuhiko, CNRS Éditions.
  • 6Shuppan shihyô nenpô [Rapport annuel sur le marché de la publication], shuppan kagaku kenkyûsho [Centre de recherche sur la publication], 2021, p. 142.

Contact

Anouk Cohen
Chargée de recherche CNRS, Centre Jacques Berque (CJB)
Pauline Koetschet
Chargée de recherche CNRS, Institut français du Proche-Orient (Ifpo)
Maya Collombon
Maîtresse de conférence en science politique, Centre d'études mexicaines et centraméricaines
Thomas Garcin
Maître de conférences en études japonaises, Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise