Reg·Arts : une base de données inédite pour accéder aux registres d’inscription aux Beaux-Arts de Paris de 1813 à 1968
Inaugurée le 14 novembre dernier, la base de données Reg·Arts permet d’accéder aux registres d'inscription aux Beaux-Arts de Paris de plus de 12 000 élèves peintres, sculpteurs et sculptrices et graveurs et graveuses entre 1813 et 1968. Cet outil inédit, fruit d’une collaboration entre les Beaux-Arts de Paris, le CNRS et l’Institut national d’histoire de l’art, met à disposition une source majeure et permet d’en explorer les données grâce à leur mise en série et en récit.
Ces registres d’inscription recensent environ 12 000 élèves. Ils fournissent des informations sur leur origine géographique et sociale, leur lieu d’habitation, leur garant et des observations sur leur parcours. La publication numérique permet de croiser les données, de les visualiser (cartes et graphes) et de les exporter. La base de données Reg·Arts met donc à disposition une ressource centrale pour l’histoire de l’art.
La publication numérique des six volumes du registre est destinée à servir et faciliter la recherche. Source souvent mobilisée par cette dernière, le registre d’inscription de l’École des Beaux-Arts de Paris peut être utile, que ce soit pour fixer certains points de la trajectoire d’un artiste ou pour observer des phénomènes d’ensemble (génération, maître, mobilité artistique). La publication numérique du registre permet d’explorer les données contenues dans le registre de manière nouvelle, avec des traductions visuelles permettant de situer dans l’espace et dans le temps ces cohortes qui ont présenté les concours de l’École.
Cette base de données repose sur une première transcription sur Excel de la totalité des six volumes du registre. À partir de cette première transcription globale, il a fallu plus de deux ans pour réaliser des travaux d’alignement systématique des données sur les noms, les lieux, les adresses, les garants, afin de pouvoir transformer les données transcrites en données numériques exploitables.
Co-dirigé depuis 2020 par Alice Thomine-Berrada, conservatrice en chef du patrimoine et responsable des collections aux Beaux-Arts de Paris, France Nerlich, préfiguratrice du Centre de ressources et de recherche Daniel Marchesseau (Musée d’Orsay) et Déborah Laks, chargée de recherche CNRS au Laboratoire Interdisciplinaire de Recherche « Sociétés, Sensibilités, Soin » (UMR7366, LIR3S, Université de Dijon) et, depuis 2024, au Centre de recherche sur les arts et le langage (CRAL, UMR8566, CNRS / EHESS), rejointes en 2022 par Lucie Lachenal, chercheuse post-doctorante (Musée d’Orsay), ce projet a reçu le soutien du Service des musées de France ainsi que de la Fondation Malatier-Jacquet, abritée par la Fondation de France.