Colloque "Covid : du monde d’avant au monde d’après. L’ordinaire par temps extraordinaires"

Du
au
Centre de colloques - Campus Condorcet Aubervilliers

Ce programme s’est déroulé de 2021 à 2024 et repose sur les travaux conjugués de plusieurs laboratoires et des spécialités scientifiques pluridisciplinaires en sciences humaines et sociales. Il a été rendu possible grâce à un financement du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.

Grâce à une dotation exceptionnelle du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, CNRS Sciences humaines & sociales a impulsé et coordonne un projet de recherche pluridisciplinaire, « Du Monde d’Avant au Monde d’Après » (MAMA), centré sur les réorganisations générées par la pandémie de Covid-19. L’objectif de ce programme est de développer des enquêtes articulant les points d’observation entre l’individuel et le collectif, entre le court et le long terme. Ce projet est ainsi l’occasion pour les sciences humaines et sociales de se rassembler pour proposer une description multidimensionnelle de la crise du covid et de ses conséquences sur la population.

Comme l’ont montré les travaux sur les épidémies passées, les changements qu’elles induisent, ou pas, dans les modes de vie, les politiques sanitaires, l’organisation économique, les pratiques culturelles, s’inscrivent dans deux temporalités au moins. La première est celle de l’urgence, qui a notamment conduit, dans le cas du covid, à des mesures de confinement, à la mise en place de l’état d’urgence sanitaire dans de nombreux pays. La seconde est celle du temps long, certes marqué par la possibilité d’une multiplicité de vagues, mais dénué du caractère d’urgence qui caractérise la première temporalité, temps long qui seul permet de mesurer les conséquences à long terme de la crise. Dans le cadre de l’entrée dans ce second temps de la crise, une vaste enquête documentant les ajustements à la crise des individus, des familles, des groupes sociaux, des institutions et des acteurs privés a donc toute sa place. Elle permet d’identifier et d’analyser les dynamiques sociales, démographiques, politiques, économiques et culturelles qui se produisent suite à l’épidémie, d’étudier leur rythme, leurs contenus, les tensions et les conflits qu’elles sont susceptibles de générer. Elle recueillera les matériaux pour confirmer ou nuancer l’affirmation selon laquelle l’épidémie de Covid19, porteuse de transformations systémiques qui impliquent la société, la santé et l’environnement, est un fait social total.

Huit équipes de recherche issues de différents laboratoires travaillent depuis trois ans sur différents aspects de la crise épidémique et ses conséquences :

  • les transformations des modes d'habiter, des rapports au vivant et des mobilités dans l'espace ;
  • les effets du confinement sur les pratiques culturelles et numériques des ménages ;
  • les répercussions du Covid sur les inégalités scolaires du primaire au secondaire ;
  • l’histoire du masque comme dispositif socio-technique entre épidémie, science et société ;
  • une histoire sociale des pratiques sportives et de leur ancrage populaire, également au CHS ;
  • une étude des mobilités et territoires au prisme de la pandémie Covid-19 ;
  • une étude sur la fiabilité des connaissances et des informations ;
  • une analyse de l’évolution du rapport au risque, notamment pour les personnes vivant au contact des risques industriels et nucléaires.

Inscription gratuite mais obligatoire : https://page.hn/1mc0v2