Hal-SHS
HAL - Hyper Article en Ligne est une archive ouverte, un outil de diffusion des résultats des travaux scientifiques qui s'inscrit dans le mouvement international en faveur de du libre accès. Cette archive ouverte, internationale et multidisciplinaire, recueille et diffuse les documents scientifiques et donne un accès libre et gratuit aux résultats de la recherche pour l’ensemble de la communauté scientifique.
Une convention de partenariat en faveur des archives ouvertes a été signée en avril 2013 par l'AMUE, l'ANDRA, l'ANR, la BNF, Le BRGM, la CDEFI, le CEA, la CEE, la CGE, le CIRAD, le CNRS, la CPU, le CSTB, l'IFPEN, l'IFREMER, l'IFFSTAR, l'INERIS, l'INRA, l'INRIA, l'INSERM, l'INVS, l'IRD, l'IRSN, l'IRSTEA, l'Institut Pasteur. HAL est aujourd’hui une plateforme nationale présente dans la feuille de route du Ministère sur les infrastructures de recherche
La direction de l’InSHS invite ses chercheurs à déposer leurs publications et travaux scientifiques sur cette plateforme inter-organismes et institutions (recherche et enseignement supérieur).
Pourquoi déposer ?
HAL-SHS est un outil de communication scientifique directe entre chercheurs. En un seul dépôt, cet auto-archivage optimise la visibilité, l'accessibilité, la rapidité de diffusion et l'impact des productions déposées. Les objectifs d'HAL-SHS sont les suivants :
- Assurer une mise en ligne rapide et simple des résultats de sa recherche ;
- Limiter la saisie des références à un seul système, point d'accès unique pour toute la communauté scientifique ;
- Garantir l’accessibilité au texte intégral : données disponibles, consultables et extractibles de n'importe où à partir d'un accès Internet ;
- Permettre une meilleure diffusion des travaux scientifiques : accès au texte intégral et à des documents non-publiés (séminaires, documents de travail) ;
- Offrir une meilleure visibilité : Google, Google Scholar, Oaister, Isidore, etc. ;
- S’interconnecter avec les bases mondiales de référence comme RePec en économie (ArXiv en physique et en mathématiques) ;
- Augmenter le taux de citation : d'après les dernières études, un article en libre accès est cinq fois plus cité qu'un article dans une revue papier ;
- Horodater les dépôts et ainsi valider une antériorité scientifique : attribution d'un numéro unique pour chaque document avec une date certifiée (paternité du document) ;
- Archiver à long terme, avec pérennité des documents, stabilité des formats et des URL (URL pérennes pour une citation numérique stable).
HAL-SHS donne la possibilité aux chercheurs, aux laboratoires et aux institutions de visualiser et de valoriser leur production scientifique.
En une seule saisie le dépôt dans HAL-SHS permet une gestion des listes de publications et une alimentation des bases de données institutionnelles du type RIBAC. Il est possible à n’importe quel moment, depuis n’importe quel ordinateur connecté, d’exporter dans une liste d’articles ou de créer une page web avec ses publications mises à jour automatiquement. De même, une institution (dans un portail) ou un laboratoire (dans une collection) peut faire apparaître dans un environnement graphique propre, la liste de ses publications consultables en texte intégral, extraite et mise à jour automatiquement.
Hal-SHS en chiffres
- En juin 2017, HAL-SHS regroupe environ 120 000 documents avec texte intégral dont plus de 10000 thèses ;
- Les SHS représentent près de 25 % de l’ensemble des dépôts dans HAL, première discipline devant l'informatique et la physique ;
- Les dépôts de documents dans HAL et HAL-SHS ont progressé d’environ 18 à 20 % par an sur les dernières années : 47 965 dépôts en texte intégral en 2014 (3997 par mois) et 58 532 dépôts en texte intégral en 2016 (4877 par mois).
Réseaux sociaux et archives ouvertes : HAL versus Academia.edu ou Research Gate
De plus en plus de chercheurs sont présents sur les réseaux sociaux, notamment ceux qui sont spécialement destinés à la science et aux chercheurs et enseignants chercheurs comme Research Gate, Academia.edu ou bien encore My Science Work.
Tous ces réseaux sont basés sur le principe de la mise en ligne du texte intégral des articles. Ils prônent l'accès ouvert et encourage les utilisateurs au partage des connaissances par le dépôt de leurs travaux de recherche.
Transmettre ses données et le texte intégral de ses publications à des entreprises privées comme Research Gate ou Academia, cela signifie laisser à ces entreprises privées des droits sur ses propres données et sur les travaux scientifiques déposés.
Le dépôt dans une archive ouverte, comme HAL, est donc plus sécurisé et contrôlé et garantit a contrario de rester dans le cadre de la recherche publique, de permettre une description plus complète et plus riche de ses travaux scientifiques et surtout d'assurer réellement un accès libre, gratuit et pérenne à ses données.
On peut constater dans la communauté des chercheurs une certaine confusion entre ces deux outils, et donc entre les enjeux de la visibilité et ceux du libre accès.
L'INSHS souhaite inciter les chercheurs à utiliser les réseaux sociaux avec prudence et pour ce qu'ils sont, c'est-à-dire des outils de diffusion et de mise en relation. HAL reste l'outil privilégié pour garantir la pérennité des données et le libre accès.
L'INSHS déconseille aux utilisateurs d'Academia.edu ou de Research Gate de déposer leurs fichiers sur une archive ouverte comme HAL et de faire ensuite un lien vers ces fichiers depuis l'un ou l'autre de ces réseaux sociaux. Il vaut mieux préférer un lien vers les publications déposées sur Hal plutôt qu'un dépôt sur le site du réseau social.
Le pôle IST de l'InSHS est à votre disposition pour répondre à toutes vos questions sur les réseaux sociaux de chercheurs et leur utilisation.
Bibliographie
- Benech C. 2014, Protection et propriété des données sur Academia.edu et ResearchGate, Archéorient - Le Blog.
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Verdeil E. 2013, Les réseaux sociaux scientifiques, la visibilité et l’open access, Rumor.
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Bouchard A. 2016, #DeleteAcademicSocialNetworks ? Les réseaux sociaux académiques en 2016, UrfistInfo.
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Bouchard A. 2016, Éléments de comparaison archives ouvertes (HAL) et réseaux sociaux académiques (Academia, ResearchGate), Urfist de Paris