Bérangère RedonMondes anciens et médiévaux
Histoire et Sources des Mondes Antiques (HiSoMA), CNRS / Université Lyon 2 / Université Lyon 3 / ENS de Lyon / Université de Saint-Etienne
Spécialiste de l’Égypte tardive, Bérangère Redon s’appuie sur l’étude combinée des vestiges et des textes pour mener une étude à la fois historique, culturelle, économique et sociale de la présence grecque et romaine en Égypte. Après avoir soutenu une thèse sur les Grecs dans le Delta égyptien (VIIe-Ier s. av. J.-C.), Bérangère Redon devient, en 2009, membre scientifique de l’Institut français d’archéologie orientale du Caire. Elle profite de ce séjour pour participer à cinq chantiers de fouille et prend la tête de la mission archéologique française du désert Oriental en 2013. Forte de cette expérience, elle est recrutée en 2012 comme chargée de recherche au laboratoire Histoire et Sources des Mondes Antiques de Lyon. Elle y développe ses travaux sur l’appropriation des espaces égyptiens, en particulier des marges et des frontières, par les différents pouvoirs qui se sont succédé sur le trône égyptien de l’époque saïte à l’époque romaine et sur les rencontres culturelles entre les populations établies sur le sol égyptien.
Desert Networks - Into the Eastern Desert of Egypt from the New Kingdom to the Roman period
Le projet « Desert Networks » entend étudier les réseaux physiques, économiques et sociaux qui ont maillé le désert Oriental d’Égypte et ont permis aux populations, pendant près de deux millénaires (du milieu du IIemillénaire av. J.-C. à la fin du IIIe s. apr. J.-C.), de survivre dans un environnement hostile, de traverser la région et d’en exploiter les ressources.
Cette enquête se fera sur la longue durée, pour mettre en lumière les phénomènes de continuités et de ruptures, entre le début du Nouvel Empire, apogée de l’occupation de la région à l’époque pharaonique, et la fin de l’époque romaine, après que la dynastie des Lagides puis les empereurs romains ont massivement investi dans la région.
Le premier objectif du projet est de réunir l’ensemble de la documentation (textuelle et archéologique) sur les sites du désert Oriental dans une base de données liée à un système d’information géographique (SIG), pour créer un atlas en ligne. Il sera consultable par le public et servira également aux analyses spatiales de l’équipe. Nous étudierons ainsi le parcours des voies et leurs équipements au fil du temps, en nous fondant sur l’étude des sources mais aussi sur l’analyse de la géographie de la région et des observations de terrain. Nous tenterons ensuite de retracer les courants commerciaux qui ont traversé la région (produits, personnes impliquées, rythme). Enfin, nous nous pencherons sur des corpus de textes pour conduire des études de réseaux personnels au sein des petites sociétés qui ont vécu dans la région.
Mots clefs :
Histoire, Archéologie, Égypte, Désert Oriental, Réseaux