Chowra MakaremiSociologie et sciences du droit
Institut de recherche interdisciplinaire sur les enjeux sociaux Sciences sociales, Politique, Santé (IRIS), CNRS / Inserm /EHESS / Université Sorbonne Paris Nord
Diplômée de Sciences Po Paris et titulaire d’un doctorat de l’Université de Montréal en anthropologie, Chowra Makaremi travaille de façon pluridisciplinaire sur la violence d'État en s’intéressant à l’expérience qu’en font les sujets, particulièrement en situation d’exil. Elle a travaillé sur les contrôles migratoires et le gouvernement des frontières en Europe, ainsi que sur la violence post-révolutionnaire et les massacres de masse en Iran.Ses recherches explorent les dispositifs d’invisibilités mis en place par le pouvoir et les pratiques de résistance qui y répondent au sein de la société, en travaillant sur différentes formes d’écriture, notamment le récit narratif et le cinéma documentaire.
OFF-SITE : Violence, formation de l’État et politiques de la mémoire : une ethnographie hors-site de la violence post-révolutionnaire en Iran
Comment étudier la violence quand l'accès au terrain est impossible ? Dans les régimes qui exercent une surveillance (étroite) sur les activités de recherche, l'étude de la violence d’État reste souvent un point aveugle, ce qui a des effets de long terme sur la compréhension de sociétés qui se sont construites sur une histoire de violence.
À partir du cas iranien, cette recherche cherche à changer nos façons d'étudier les sociétés « verrouillées », en adaptant nos méthodes et notre épistémè à la circulation globale des normes, des données et des personnes. À travers l'anthropologie de l'État et de la violence, l'ethnographie des archives et l'utilisation des nouvelles technologies, ce projet souhaite expérimenter des méthodes transdisciplinaires dans la production d'études empiriques hors site, afin de combler une lacune importante dans la connaissance des années Khomeini en Iran (1979-1988) et sur la façon dont cet héritage réapparaît à travers les politiques de la mémoire aujourd'hui.
Mots clefs :
Anthropologie, contre-archives, violence, mémoire, Iran