Recherche

CNRS Sciences humaines & sociales a pour mission principale de valoriser et de diffuser en libre accès les dernières découvertes en sciences humaines et sociales. Il s’appuie pour cela sur 6 500 publications scientifiques en moyenne par an, produites par ses chercheur-e-s. Il développe et co-anime avec ses partenaires des réseaux transversaux de recherche sur tout le territoire.

Stratégie

Au sein du CNRS, la politique scientifique dédiée au sciences humaines & sociales s’appuie sur la détermination de priorités (disciplines, méthodes, objets). Celles-ci sont revues régulièrement et éclairées par un exercice de prospective mené en interne au sein de l’institut, avec les sections et le Conseil scientifique de l’institut, les laboratoires et sur certains objets, en partenariat avec des établissements. L’institut s’attache aussi à soutenir les démarches interdisciplinaires, l’internationalisation des travaux de recherche et la science ouverte dans toutes ses dimensions. Il est aussi porteur de grandes infrastructures de recherche pour l'ensemble de la communauté nationale de recherche en sciences humaines et sociales.

Définir et soutenir des priorités scientifiques

CNRS Sciences humaines & sociales définit et soutient des priorités scientifiques. Ce travail est mené en dialogue avec les sections du comité national, son conseil scientifique et plus largement les communautés de recherche réunies dans les unités de recherche et les réseaux. Il tient également compte des objectifs du Contrat d’objectifs, de moyens et de performance CNRS-État 2024-2028.

Ces priorités sont par nature évolutives, mais leur définition permet, pendant quelques années ou de façon plus durable, d’orienter de façon privilégiée la politique scientifique de CNRS Sciences humaines & sociales. En particulier, à l’heure actuelle, CNRS Sciences humaines & sociales soutient l’archéologie et l’anthropologie et coordonne un important volet de recherche en sciences de l’Antiquité. CNRS Sciences humaines & sociales s’attache aussi à renforcer certaines approches méthodologiques : celles relatives aux études aréales ; aux sciences partagées ; aux humanités numériques ; à la conceptualisation et la formalisation, aux analyses qualitatives et quantitatives des données, et à l'expérimentation. Enfin, CNRS Sciences humaines & sociales soutient le développement de recherches sur certains objets : santé, habitabilité de la planète, transitions numériques, inégalités éducatives, intelligence artificielle.

CNRS Sciences humaines & sociales ambitionne de mettre en place une réflexion prospective collective. Pour ce faire, dès 2022, il participe, co-organise, conçoit des colloques prospectifs, soutient des réseaux prospectifs, etc.

Au-delà des priorités définies ci-dessus, CNRS Sciences humaines & sociales organise ou soutient des communautés pluridisciplinaires au sein des sciences humaines et sociales, réunies par un même objet. Voir la rubrique Le portail des recherches en sciences humaines et sociales du site. 

Encourager le déploiement de la recherche à l’international

À l’instar des neuf autres directions scientifiques du CNRS, CNRS Sciences humaines & sociales a fait de l’internationalisation des recherches menées par ses communautés scientifiques l’une de ses priorités. Il la décline à travers de multiples actions. L’institut incite en particulier ses personnels à interagir avec les communautés scientifiques aussi bien des États ayant une ancienne tradition de recherche que des pays scientifiquement émergents.

Dans cette optique, CNRS Sciences humaines & sociales a créé plusieurs International Research Laboratory (IRL) / Laboratoires de recherche internationaux. Il copilote avec le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères un exceptionnel réseau d’unités mixtes des instituts français de recherche à l’étranger (Umifre). L’institut soutient par ailleurs la mobilité à l’international de nombreux chercheurs à travers un dispositif d’aide financière. Il favorise leur participation à des International Emerging Action (IEA) / Actions émergentes à l’internationalainsi qu’à des International Research Network (IRN) / Réseaux de recherche internationaux et des International Research Project (IRP) / Projets de recherche internationaux.

Être acteur de l’interdisciplinarité du CNRS

CNRS Sciences humaines & sociales s’inscrit dans la logique d’échanges et de recherches transversales définie par le CNRS via la Mission pour les Initiatives Transverses et Interdisciplinaires (MITI) du CNRS.

Il co-élabore, par exemple, avec CNRS Biologie, des projets de recherche portant sur le cerveau, la cognition et le comportement. Avec CNRS Écologie & Environnement, il initie des projets qui interrogent les relations des êtres humains avec leurs milieux. Des unités développant ce type de recherches sont pilotées ou copilotées par CNRS Sciences humaines & sociales. Il favorise aussi les interactions de ses chercheurs avec les sciences informatiques et les sciences de l’ingénieur.

MITI du CNRS

Science Ouverte 

Selon le Plan national pour la science ouverte publié en 2018 par le MESR, « la science ouverte est la diffusion sans entrave des publications et des données de la recherche. Elle s’appuie sur l’opportunité que représente la mutation numérique pour développer l’accès ouvert aux publications et – autant que possible – aux données de la recherche ». En répercussion de ces orientations nationales, le CNRS a adopté plusieurs documents de cadrage qui orientent sa politique de Science Ouverte :

CNRS Sciences humaines & sociales est en charge de la déclinaison de cette politique dans son périmètre, en tenant compte des besoins et des pratiques des communautés disciplinaires en sciences humaines et sociales et le fait à travers les dispositifs suivants. 

Libre accès aux publications scientifiques 

En application des orientations de l’établissement, CNRS Sciences humaines & sociales favorise le dépôt le plus systématique possible des articles scientifiques dans l’archive ouverte nationale HAL, en lien avec l’établissement du rapport annuel des chercheurs et chercheuses CNRS dans la base RIBAC en s’appuyant sur les dispositions de la loi pour une République Numérique en faveur de l’accès ouvert. 

CNRS Sciences humaines & sociales déconseille également aux chercheurs et chercheuses le paiement de frais de publication pour les publications en accès ouvert (modèle Gold ou auteur-payeur) et recommande à la place le dépôt des publications dans HAL ou la publication dans des revues au modèle Diamant, sans frais pour le lecteur ou le chercheur

CNRS Sciences humaines & sociales soutient les revues scientifiques à travers une campagne d’attribution de subventions, en s’appuyant sur des critères de bonnes pratiques éditoriales et de science ouverte. 

Science ouverte et partage des données de la recherche

En application des orientations du Plan Données de la recherche du CNRS, CNRS Sciences humaines & sociales promeut l’ouverture par défaut des données de la recherche et le respect des principes FAIR. En vertu de ces orientations, les données de recherche devraient être « aussi ouvertes que possible et aussi fermées que nécessaire », ce qui signifie que seuls des motifs légitimes et extrinsèques devraient être invoqués pour justifier des restrictions à la diffusion et à la réutilisation.

En sciences humaines et sociales, les enjeux de protection des données personnelles, plus fréquents que dans d’autres champs disciplinaires, peuvent en particulier justifier des mesures de protection ou des dispositifs de partage sécurisé. CNRS Sciences humaines & sociales a travaillé avec le service de la protection des données du CNRS pour élaborer le Guide « Les sciences humaines et sociales et la protection des données à caractère personnel dans le contexte de la science ouverte ». 

CNRS Sciences humaines & sociales préconise le recours à des entrepôts de confiance pour le dépôt des données de recherche et, en particulier, le recours aux services d’Huma-Num et de Progedo, les deux IR* labélisées comme centres de référence thématiques dans le champ des sciences humaines et sociales. 

Infrastructures nationales de recherche pour la science ouverte 

CNRS Sciences humaines & sociales exerce la tutelle et soutient en postes et en dotations les infrastructures nationales de recherche suivantes, qui joue un rôle important pour la libre diffusion des publications scientifiques et des données de recherche en SHS :

  • OpenEdition pour le libre accès aux revues (Journals), aux ouvrages (Books), les carnets de recherche (Hypothèses), les annonces d’événements (Calenda) ;
  • Huma-Num pour le stockage, la diffusion et le traitement des données dans le champ des humanités numériques ;
  • Progedo pour l’accès et la diffusion des données d’enquêtes et des données quantitatives ;
  • Le Réseau national des Sciences sociales et des Humanités (RnMSH) et les 21 Maisons des Sciences sociales et des Humanités (MSH) en France pour l’appui en compétences d’ingénierie de proximité, les plateformes technologiques, les pôles éditoriaux et pépinières de revues. 

 

Application aux actions et programmes structurants 

CNRS Sciences humaines & sociales répercute ses orientations en matière de science ouverte dans les actions et programmes structurants qu’il met en place ou dont il a la charge :

Porter des infrastructures nationales de recherche « étoiles » (IR*)

Parce qu’il favorise l’interdisciplinarité, l’accès aux données numériques est à la fois un atout et un défi pour CNRS Sciences humaines & sociales . Les infrastructures de recherche (IR) spécialisées en sciences humaines et sociales exploitent au mieux ces flux massifs de données.

C’est notamment le cas de deux infrastructures de recherche « étoile » (IR*) dont CNRS Sciences humaines & sociales soutient activement le déploiement national :

  • Progedo, chargée d’accélérer la production et la gestion de données dans les universités ;
  • Huma-Num (« Humanités numériques »), qui propose des services de stockage, de traitement, d’interopérabilité et de diffusion des données collectées.

Elles travaillent en lien avec le Réseau national des Maisons des sciences de l’homme (RnMSH), qui réunit et coordonne la recherche de 23 établissements sur le territoire. Aujourd’hui, le RnMSH est devenu le lieu de partenariats privilégiés et d’échanges entre universités, organismes et collectivités locales.

Évaluation HCERES du CNRS

À l’occasion de l’évaluation HCERES du CNRS, l’institut des sciences humaines et sociales a réalisé, pour la période de référence de l’évaluation du CNRS 2017-2021, une analyse fondée sur des données de la production scientifique en sciences humaines et sociales. Les publications scientifiques y sont abordées tout d’abord sous l’angle de leur typologie. De plus, nous avons prêté une attention particulière à l’enjeu de la publication en libre accès (partie II) et au plurilinguisme dans les publications scientifiques (partie III). Enfin, nous avons souhaité mettre en avant des formes de pluridisciplinarité internes aux SHS. L’éditorial de la Lettre de l’InsHS de janvier 2023 en résume les points saillants.

Le portail des recherches en sciences humaines et sociales

Ce Portail de la recherche pour les sciences humaines et sociales du CNRS présente les domaines disciplinaires, méthodes et objets ou thématiques qui constituent les socles majeurs des recherches menées dans les laboratoires (co-)pilotés par CNRS Sciences humaines & sociales en France et à l’étranger, les réseaux nationaux et internationaux (co-)portés, les programmes de recherche nationaux, les chaires, les opérations scientifiques qu’il coordonne, etc.

Il présente aussi ces socles en lien avec son rôle d’opérateur pour les infrastructures de recherche en sciences humaines et sociales ou de son implication dans telle ou telle infrastructure au niveau français et européen.


Pour chaque entrée, le cas échéant, les objectifs associés de développement durable de l’ONU sont indiqués.

Retrouvez ici le portail en version anglaise

Domaines disciplinaires

Approches et enjeux méthodologiques

Objets de recherche

Actions scientifiques et programmes de recherche

Les actions scientifiques et les programmes de recherche présentés ci-dessous constituent des outils majeurs de déploiement de la politique scientifique de CNRS Sciences humaines & sociales. Ils portent sur des questions de recherche souvent transversales aux sciences humaines et sociales, et parfois liés à des interfaces interdisciplinaires. Objets de financement spécifique, développés sur plusieurs années, ils permettent de structurer des communautés de recherche à l’échelle nationale comme internationale.

 

Voir tous les appels à participation dans la rubrique

Appels à candidatures > Typologie > Programmes nationaux

 

Et tous les événements dans la rubrique

Agenda > Typologie > Programmes nationaux

Programmes nationaux de recherche (PEPR)

Depuis 2020, CNRS Sciences humaines & sociales s’engage dans l’élaboration de projets dans le cadre des Programmes d’investissements d’avenir (PIA) 3 et 4.

Certaines de ses propositions, portées par le CNRS en partenariat avec d’autres organismes de recherche ou des universités, ont fait l’objet d’un arbitrage positif par l’État. Par ailleurs, les communautés de sciences humaines et sociales se sont investies aux interfaces dans des projets portées au CNRS par d’autres sciences, voire dans des projets qui sont pilotés par d’autres organismes de recherche.

Cette mobilisation s’est faite en lien avec les priorités scientifiques portées par l’institut (éducation, santé, habitabilité de la planète, transitions numériques) ou avec l’identification de thématiques de recherche sur lesquelles le CNRS dispose des forces à même de se positionner (sciences du risque, industries culturelles et créatives). Pour autant, ces programmes financés par le PIA3 et le PIA4 ne couvrent pas la totalité des priorités de l’institut.

Au-delà de leur lien à des priorités, ces programmes contribuent positivement, à plusieurs titres, à la politique scientifique de CNRS Sciences humaines & sociales : ils participent à positionner les résultats de recherche élaborés par les sciences humaines et sociales en propre ainsi qu’aux interfaces, constituant ainsi des creusets d’interdisciplinarité sur des thématiques spécifiques ; ils sont également des espaces de familiarisation avec les enjeux du traitement des données de la recherche (plan de gestion des données, science ouverte, lien aux infrastructures de recherche en sciences humaines et sociales) ; ils sont encore des formats essentiellement collectifs de recherche et sont ainsi propices à la construction de communautés, qu’ils contribuent de façon directe à faire émerger ; ils servent à mettre en évidence le besoin de créer un réseau thématique réunissant les laboratoires et les disciplines pertinentes. Sur ce dernier point, ils constituent des manières d’élaborer des propositions de recherche et de construire des connaissances plus collectives que ce dont les sciences humaines et sociales ont généralement l’habitude. Le travail réalisé dans le contexte du PIA3 et du PIA4, avec ses succès et ses échecs, incite l’institut à travailler en amont, de façon prospective, avec les communautés de recherche, à la conception de propositions de recherche, le cas échéant aux interfaces avec d’autres sciences, ainsi qu’à déployer des actions en partenariat avec les établissements également positionnés sur ces programmes collectifs.

  • Sur les enjeux du traitement des données de la recherche, voir la note de cadrage.

Ci-dessous, les programmes de recherche dont le financement est acté, parfois en cours, avec un suivi dédié par CNRS Sciences humaines & sociales pour le CNRS, ou une implication particulière de celui-ci et des communautés de recherche en sciences humaines et sociales lorsqu’ils sont suivis par d’autres instituts, en coordination avec la Mission programmes nationaux (MiPN) du CNRS. 

 

Programmes relevant du PIA 3
 

En cours
Portage : CNRS

Pilote scientifique : Cécile Bourreau-Dubois, professeur à l’université de Lorraine, économiste en délégation au CNRS dans le cadre de cette mission
 

  • PPR Sciences pour l’éducation

Acté – financement en attente
Portage : CNRS & Université de Poitiers

Pilotes scientifiques : Grégoire Borst, professeur à l’université Paris Cité, psychologue, pour le CNRS, Jean-François Rouet et Sandrine Gil, professeurs à l’université de Poitiers, psychologues, pour l’Université de Poitiers


 

Programmes relevant du PIA 4

Programmes de recherche adossé à des stratégies d’accélération

Portage : CNRS et Université Gustave Eiffel
Pilotes scientifiques : Jean-Yves Toussaint, sociologue, en délégation CNRS pour cette mission, et Gilles Gesquières, informaticien, professeur à l’université Gustave Eiffel, en délégation CNRS ; Dominique Mignot

 

Portage : CNRS
Pilotes scientifiques : Solveig Serre, directrice de recherche CNRS, historienne et musicologue, et David Coeurjolly, directeur de recherche CNRS, informaticien

 

Programmes de recherche « exploratoires »

Portage : CNRS, BRGM, Université Grenobles-Alpes
Pilotes scientifiques : Soraya Boudia, historienne des sciences et sociologue, détachée au CNRS pour cette mission ; Gilles Grandjean et Didier Georges

 

  • TRANSFORM

Portage : CNRS, IRD
Pilotes scientifiques : Frédérique Aït-Touati, chargée de recherche HDR CNRS, spécialiste d’histoire des sciences et de littérature comparée, et Wolfgang Cramer, directeur de recherche CNRS, écologue, pour le CNRS ; Estienne Rodary, géographe, pour l’IRD.

 

Implication significative dans les PEPR portés par le CNRS et suivi par d’autres instituts

 

Implication significative dans les PEPR non portés par le CNRS

  • PEPR Santé et numérique
    Contacts : Emmanuel Didier, directeur de recherche CNRS, sociologue, et Carine Milcent, directrice de recherche CNRS, économiste.

 

Suivi au fil de l’eau, en coordination avec la MIPN

  • Sur le plan scientifique : Stéphanie Vermeersch, DAS, CNRS Sciences humaines & sociales
  • Référente communication : Zoë Cheron, chargée de communication, CNRS Sciences humaines & sociales

Mise en place de temps collectifs avec les porteurs (programmes, Work Package)

  • Réunion 17 janvier 2023 : partage d’expérience et point sur les problématiques de mise en place
  • Réunion 28 septembre 2023 : présentation des IR* PROGEDO et Huma-Num aux porteurs de programmes et de Work Package
  • Réunion 17 janvier 2024 : partage d’expériences et point sur les problématiques de mise en place et de déploiement des programmes

 

Aller plus loin

Chaire de recherche France-Québec COLIBEX sur les enjeux contemporains de la liberté d’expression (CNRS/FRQ)

La définition, les usages et les limites de la liberté d’expression dans les sociétés occidentales et partout dans le monde font de longue date l’objet de réflexions philosophiques, juridiques ou politiques. Alors qu’aujourd’hui, l’héritage des Lumières est contesté, il est essentiel de comprendre pourquoi, à quelles fins, dans quels contextes la liberté d’expression a été envisagée comme un idéal pour la connaissance et un principe politique. Il est non moins indispensable de comprendre comment elle a été régulée par les différents régimes politiques qui l'ont reconnue afin d'éclairer les cadres normatifs et les pratiques à l'ère contemporaine, ainsi que les nouveaux défis qui se posent dans divers domaines : sciences, religions, arts, mais aussi sur les nouveaux canaux de diffusion qui se développent sur Internet.

Organisée en réseaux transnationaux, la chaire se déploiera autour de quatre axes : un, plus général, abordera la question de la régulation de la liberté d'expression en rapport avec les droits humains fondamentaux et la démocratie ; les trois autres traiteront plus spécifiquement de ses rapports avec la religion, la science et l'art.

Les axes de ce programme ont été élaborés par un comité bilatéral France-Québec coordonné par Gisèle Sapiro et Geneviève Nootens, et composé de Véronique Champeil-Desplats, Yvan Leclerc, Michaël La Chance et Louis-Philippe Lampron. Ils ont ensuite été complétés en concertation avec les responsables désignées pour chacun.

L'équipe française s'est dotée d'un Conseil scientifique composé de :

  • Véronique Champeil (professeure de droit, Université Paris Nanterre)
  • Christophe Charle (professeur émérite d'histoire moderne et contemporaine, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne)
  • Eric de Chassey (professeur d'histoire de l'art, directeur général de l'INHA)
  • Yvan Leclerc (professeur émérite de lettres modernes, Université de Rouen)
  • Dominique Lagorgette (professeure en Sciences du langage, Université de Savoie)
  • Gloria Origgi (directrice de recherche au CNRS, Institut Jean-Nicod)
  • Gisèle Sapiro (directrice de recherche au CNRS, directrice d'étude à l'EHESS, Centre européen de sociologie et de science politique de la Sorbonne). Gisèle Sapiro est la coordinatrice scientifique de la chaire COLIBEX

Un post-doctorat de 24 mois (droit, Centre européen de sociologie et de science politique) et un contrat doctoral de 36 mois (science politique, laboratoire PRINTEMPS) ont été alloués par le CNRS au soutien de cette action de recherche. 

Axe 1 - Liberté d’expression, démocratie et droits humains fondamentaux : quelle régulation ?

Axe 2 - Liberté d’expression, croyances religieuses et identités

Axe 3 - Savoirs, science et liberté d’expression

Axe 4 - Censure et création

SOSI - Suivi Ouvert des Sociétés et de leurs Interactions

CNRS Sciences humaines & sociales (co-)pilote plus de 200 unités de recherche et près de 300 structures de recherche. Il favorise en outre depuis plusieurs années l’émergence de réseaux de recherche – aux niveaux national et international, regroupant des UMR comme des UR dans des réseaux prospectifs ou thématiques.

logo

En outre, CNRS Sciences humaines & sociales souhaite soutenir de façon prioritaire des études et enquêtes de longue durée sur un certain nombre d’enjeux autant scientifiques que sociaux et qui s’articulent aux priorités scientifiques de CNRS Sciences humaines & sociales. En effet, le besoin de tels formats est nécessaire pour l’étude de certains objets, afin de permettre l’élaboration d’analyses en profondeur et/ou de manière diachronique des dynamiques sociales, économiques, politiques, culturelles, etc., y compris pour éclairer les événements contemporains. 
Un tel soutien doit permettre de garantir la continuité de la recherche engagée (évitant ainsi aux communautés passant d’un AAP à un autre de tordre leurs questionnements pour entrer dans le cadre des AAP successifs ou de connaître des interruptions dans le développement de leurs recherches) ; il doit également permettre de structurer des communautés de recherche et d’ingénierie de la recherche durables et stables.

Dans cette optique, CNRS Sciences humaines & sociales développe depuis 2021 des SOSI (Suivi Ouvert des Sociétés et de leurs Interactions). Ils constituent des formes d’accompagnement et de soutien à des études ou enquête de longue durée en sciences humaines et sociales. Dans certains cas, ils peuvent s’inscrire dans un site dédié, le site étant un lieu géographique/institutionnel, délimité dans l’espace, pour les besoins de la recherche, renvoyant systématiquement à des configurations d’acteurs (habitants, collectivités territoriales/locales, associations, professionnels, communauté artistique, etc.). L’enquête débouche sur des résultats scientifiques qui font par ailleurs l’objet d’une réalisation à destination d’un public extra-académique (base de données en accès ouvert, encyclopédie en ligne, etc.)

Un SOSI peut fédérer plusieurs équipes de recherche SHS (et au-delà si la question de recherche le justifie), plusieurs compétences disciplinaires. Il permet notamment de créer des transversalités entre disciplines et centres de recherche sur un objet commun. L’enquête peut reposer sur différents types de sources (archives, données administratives, observations ethnographiques, entretiens, etc.). Le scénario envisagé est celui de la réunion de 3 à 5 équipes autour d’un questionnement de recherche commun, avec une coordination scientifique dédiée. Le format de cette réunion varie : pilotage par une UMR phare, fédération de recherche, plateforme, etc.

Le soutien de CNRS Sciences humaines & sociales peut-être financier ou en termes de ressources humaines, selon le besoin identifié et discuté avec les coordinateurs du SOSI. Ce financement n’exclut pas la réunion d’autres sources de financement par le porteur. La recherche de financements complémentaires est au contraire encouragée, le SOSI pouvant par exemple contribuer à financer un aspect du projet et, par ce biais, assurer la continuité du projet dans sa totalité. Ce soutien et sa reconduction font l’objet d’un arbitrage annuel par l’institut au premier trimestre de chaque année. Les SOSI soutenus renvoient aux priorités scientifiques de CNRS Sciences humaines & sociales (disciplinaires, méthodologiques ou thématiques) ainsi qu’à des domaines de recherche qui constituent les socles majeurs des recherches menées dans les unités qu’il co-pilote (https://www.inshs.cnrs.fr/fr/le-portail-des-recherches-en-sciences-humaines-et-sociales).

Les recherches soutenues sont présentées sur le site de CNRS Sciences humaines & sociales (https://www.inshs.cnrs.fr/fr/sosi-suivi-ouvert-des-societes-et-de-leurs-interactions). CNRS Sciences humaines & sociales est susceptible de se tourner vers les coordinateurs des SOSI pour une contribution à la Lettre.

Suivi et coordination à CNRS Sciences humaines & sociales : Fabrice Boudjaaba

Dispositif d’Etude et de Mesure des Attitudes et des Inégalités au sein des Nouvelles générations (DEMAIN)

EDUPOP : Éducation politique et morale par la culture populaire

Le GISCOPE 84, une recherche transformatrice sur les cancers d’origine professionnelle et environnementale en basse Vallée du Rhône

Macroscopes pour l’analyse de dynamiques sociales, d’opinion, de valeur dans les mondes numériques

Micro-simulation des politiques publiques (TAXIPP)

Mobiliscope

Observatoire de la santé au travail et des injustices environnementales en Seine-Saint-Denis

Observatoire de l'histoire de la population française : grandes bases de données et intelligence artificielle

Observatoire des héritages du Centre d’Expérimentation du Pacifique (CEP)

Observatoire des maladies environnementales et professionnelles dans la vallée de la chimie lyonnaise

Observatoire transdisciplinaire des changements environnementaux et sociaux de la zone Sebikotane – Diamniadio (Sénégal)

Visualizing grammars across space and time (ViGramm)

Réseaux en SHS

Les recherches à CNRS Sciences humaines & sociales s’appuient sur des réseaux thématiques, des réseaux prospectifs et des groupements d'intérêt scientifique qui produisent des ressources numériques inédites, dont une grande partie est en accès libre.

Les réseaux thématiques

Outil CNRS de mise en liaison des spécialistes ainsi que de la jeune recherche française sur une thématique émergente ou structurante à l'échelle nationale, les réseaux thématiques (ex GDR) sont une forme souple d'actions collectives structurées. Proposés par des collectifs déjà constitués ou à l'initiative de l'institut, les RT permettent de regrouper des chercheuses et chercheurs, des enseignants-chercheuses et chercheurs des UMR et des UR tout en étant attentifs à soutenir et à former la jeune recherche. Les RT peuvent également associer des actrices et acteurs non académiques si cela est pertinent pour l'objet scientifique du réseau.  

CNRS Sciences humaines & sociales est porteur principal des réseaux thématiques suivants :

Association pour le Développement de la Recherche en Économie et en Statistique (ADRES)

Connaissance de l’Europe médiane

Déchets, valeurs, société   

Droit et changement climatique, regards croisés à l’interdisciplinaire

Empire russe, URSS, états ex-soviétiques (EST)

Groupement de recherche sur l’action multilatérale

Images, écritures alternatives et sciences sociales (RTIMAGES)

Internet, IA et Société

Langues et Langage à la croisée des Disciplines (LLcD) 

Linguistique Informatique, Formelle et de Terrain

Normes, Sciences et Techniques

Philanthropy and Social Sciences Program (PSSP)

Philosophie des mathématiques

 Recherches autour des questions d'Education (RT CNRS Education)

Réseau d’acquisition des langues secondes (ReAL2) 

Silex : caractérisation et provenance d'une géo-ressource durant la Préhistoire

Techniques et production dans l’histoire

 

 

CNRS Sciences humaines & sociales est porteur secondaire de plusieurs réseaux thématiques portés par les autres Instituts et la MITI, parmi lesquels :

Groupe Interdisciplinaire Grand Rift Africain (RIFT), porté par CNRS Terre & Univers

Éthnoécologie et interactions humains-écosystèmes (ETHNOECO), porté par CNRS Écologie & et Environnement

Mémoire, porté par CNRS Biologie

Réparer l'humain (REPAIR), porté par CNRS Ingénierie

Méthodes et Applications pour la Géomatique et l'Information Spatiale (MAGIS), porté par CNRS Sciences informatiques

ARctique : Enjeux pour l'Environnement et les Sociétés, porté par CNRS Ecologie & et Environnement

Groupement de Recherche Mers et Océan (OMER), porté par la MITI

Les réseaux prospectifs

Les réseaux prospectifs sont une formule institutionnelle souple et informelle regroupant des chercheuses et chercheurs appartenant à des disciplines différentes autour d’un thème particulier ou d’un objectif clairement défini mais encore émergent dont il s'agit de démontrer le besoin de structuration au niveau national. Le réseau prospectif mène des enquêtes auprès des universités, grandes écoles et organismes de recherche afin d'établir une cartographie et un état des lieux des recherches sur le sujet défini, de réaliser une bibliographie du champ et faire des préconisations sur le besoin réel autour de la thématique du réseau prospectif. 

Le réseau prospectif est un outil d’assistance à la politique scientifique, chargé d’émettre des avis et des propositions.

 

CNRS Sciences humaines & sociales soutient les réseaux prospectifs suivants :

Réseau prospectif Observatoire de Recherche sur la Condition Animale (ORCA)  

Réseau prospectif Études électorales

Réseau prospectif Recherche sur les Expérimentations Sociales et TErritoriales « TZC » RESTEZ  

Réseau prospectif Sports et sociétés 

Les groupements d'intérêt scientifique

Les Groupements d’intérêt scientifique (GIS) sont le fruit d’un partenariat entre des organismes de recherche, des partenaires institutionnels et/ou associatifs, industriels destinés à rassembler des compétences et des moyens pour réaliser un programme de recherche déterminé. Les GIS sont des contrats et sont dépourvus de la personnalité juridique.

CNRS Sciences humaines & sociales est porteur ou co-porteur des GIS suivants :

GIS Asie

GIS Démocratie et participation du public

GIS Études Africaines

GIS EuroLab' (Réseau interdisciplinaire de recherche sur l’Union européenne), avec l'Université Paris 1 Panthéon Sorbonne

GIS Genre

GIS GESTES (Groupe d'études sur le travail et la santé au travail)

GIS IdA (Institut des Amériques), avec l'Université Sorbonne Nouvelle

GIS MOMM (Moyen-Orient et Mondes Musulmans)

GIS Patrimoine en partage, avec l'ethnopôle GARAE Carcassonne

GIS REHAL (Recherche Habitat-Logement), en création

 

 

CNRS Sciences humaines & sociales est partenaire des GIS suivants :

GIS ILVV (Institut de la longévité, des vieillesses et du vieillissement), porté par l'Ined

GIS IRESP (Institut pour la Recherche en Santé Publique), porté par l'Inserm

GIS CREAPT  (Centre de recherches sur l'expérience, l’âge et les populations au travail), porté par le Cnam

Calendrier pour l’ouverture d’un réseau au 1er janvier de l’année N

  • Année N-2

Septembre-Décembre : discussion entre les porteurs des projets (réseaux thématiques, réseaux prospectifs, GIS), les directeurs adjoints scientifiques (DAS) disciplinaires impliqués et le/la DAS Réseaux de CNRS Sciences humaines & sociales

  • Année N-1

Janvier : Discussion en réunion de direction et premier arbitrage des projets au niveau de CNRS Sciences humaines & sociales(réseaux thématiques, réseaux prospectifs, GIS) sous réserve des avis des sections du comité national (réseau thématique)

Février : Finalisation des projets retenus et dépôts au comité national pour avis à la session de printemps (réseau thématique) ; Préparation des projets de convention (GIS et réseau prospectif)

Juillet : Discussion en Réunion de direction après retour des avis des sections (réseau thématique) ; Point sur l’avancée des conventions (GIS et réseau prospectif) ; Arbitrage final et inscription au budget de CNRS Sciences humaines & sociales ;

Septembre : Envoi de la convention aux partenaires pour signatures (GIS et réseau prospectif).

  • Année N

1er Janvier : ouverture officielle du réseau (réseau thématique, réseau prospectif, GIS)

Les prospectives scientifiques

CNRS Sciences humaines & sociales lance une réflexion prospective collective. Pour ce faire, dès 2022, il participe, co-organise, conçoit des colloques et événements qui entrent dans ses priorités, et soutient des réseaux autour de thématiques structurantes ou en devenir ainsi que des ateliers réflexifs.

Valoriser, diffuser, partager l’information scientifique et technique

Les chercheurs CNRS de CNRS Sciences humaines & sociales produisent chaque année 6 500 publications en moyenne, dont les deux tiers sont constitués d’articles scientifiques de revues et de chapitres d’ouvrages. Ils peuvent accéder à plus de 8 000 revues et à une cinquantaine de plateformes et bases de données  via le portail BIB-CNRS financé par le CNRS.

Les outils de l'information scientifique et technique

CNRS Sciences humaines & sociales a mis en place différents outils pour valoriser et diffuser les résultats de la recherche scientifique, dont les publications et les données de la recherche :

  • un observatoire RIBAC pour analyser, caractériser et quantifier les activités et productions scientifiques de l’ensemble des acteurs de la recherche ;
  • VariSHS, une plateforme de Valorisation des Activités de Recherche des Ingénieurs SHS ;
  • JournalBase, une plateforme en libre accès bilingue pour interroger les revues en sciences humaines et sociales et comparer leur référencement dans les différentes sources et bases de données nationales et internationales ;
  • une politique de soutien aux revues scientifiques françaises en sciences humaines et sociales, pour aider à la professionnalisation des pratiques et promouvoir une meilleure diffusion et une plus grande visibilité ;
  • une charte pour rédiger les affiliations dans les publications des chercheurs ;
  • un réseau de correspondants IST, dans les unités de CNRS Sciences humaines & sociales, pour favoriser la mise en commun et la diffusion des pratiques, outils et expériences et assurer le rôle d’intermédiaire entre l’institut  et ses unités ;
  • une politique de formation pour l’ensemble des acteurs de CNRS Sciences humaines & sociales : écoles thématiques et actions nationales de formation
  • le soutien d’une vingtaine de réseaux professionnels liés au CNRS.

CNRS Sciences humaines & sociales soutient activement, depuis une dizaine d’années, le libre accès aux publications et aux données de la recherche via la plateforme nationale HAL et l’infrastructure OpenEdition.

Ces outils et ces actions sont développés en coordination avec les grands acteurs de l’information scientifique et technique au niveau national – avec les infrastructures de recherche et les infrastructures de recherche « étoile » (IR/IR*) – et au niveau européen.

Analyse de la production scientifique

Il y a une nécessité, pour les sciences humaines et sociales, comme pour les autres sciences, de pouvoir disposer d’indicateurs numériques pour compléter l’évaluation des productions scientifiques par les pairs. Cependant, les sciences humaines et sociales présentent des spécificités qu’il faut prendre en compte comme la plus grande diversité des supports de publication (articles de revues mais aussi chapitre d'ouvrages en proportion importante), le maintien du multilinguisme, la présence de petites communautés de recherche sur des sujets très pointus (par exemple, sur les langues en voie de disparition) et l’absence de bases de données de référence pour les études bibliométriques.

Dans ce contexte, le conseil scientifique et la direction de CNRS Sciences humaines & sociales ont élaboré une base de données, appelée RIBAC, qui permet de recenser et de décrire de façon normée l'activité des acteurs de la recherche en Sciences Humaines et Sociales.

Publications

Participation à des colloques des chercheurs CNRS de CNRS Sciences humaines & sociales

La participation et le portage des projets et programmes de recherche financés sur contrats des chercheurs CNRS de CNRS Sciences humaines & sociales

Diffusion publique de vos résultats de recherche

Chercheuse, chercheur au CNRS dans une unité de recherche copilotée par CNRS Sciences humaines & sociales, vous rencontrez un problème, vous avez une question concernant la diffusion publique de vos résultats de recherche.

CNRS Sciences humaines & sociales est à votre disposition pour échanger avec vous à ce sujet et vous guider le cas échéant vers l’interlocuteur pertinent au sein du CNRS.

Vous pouvez écrire à la directrice ou au directeur adjoint(e) scientifique qui suit votre unité et au pôle communication de CNRS Sciences humaines & sociales.

Consubstantielle à la liberté académique, la liberté d’expression des chercheurs est un principe consacré et protégé par la Charte des droits fondamentaux de l’Union Européenne, par la jurisprudence du Conseil Constitutionnel et par le Code de la Recherche. Néanmoins, à l’image de tous les droits fondamentaux, l’exercice de la liberté d’expression doit s’effectuer dans le respect de la loi. Celle-ci pose en France un certain nombre de limites à la liberté d’expression pour la concilier avec d’autres principes fondamentaux : interdiction des injures et de la diffamation, de la provocation à la haine, de l’apologie du terrorisme ; protection de la vie privée et des secrets (secrets administratifs, secret industriel et commercial, secret des affaires), etc.

La prise de parole publique des chercheurs, ingénieurs et techniciens du CNRS est, par ailleurs, soumise au respect d’obligations statutaires et de principes déontologiques (Loi du 13 juillet 1983 portant droits et obligations des fonctionnaires), qui gouvernent l’activité de tout agent public, tenu au respect des principes suivants : Obligation de dignité, obligation de probité et d’intégrité, obligation d’impartialité, obligation de neutralité, du respect du principe de laïcité et obligation de non-discrimination, obligations de secret et de discrétion professionnels, obligations d’exécution des fonctions et d’obéissance hiérarchique.